Le skipper Fives Group – Lantana Environnement en a vraiment soupé des calmes et des dorsales anticycloniques sur ce tour du monde et notamment sur sa remontée de l’Atlantique… Alors, à quelques jours de son arrivée aux Sables d’Olonne, puisqu’une dépression passe à portée de son étrave : il y va !
Après 86 jours et 86 nuits d’une course aussi intense qu’entravée par ses avaries de voiles, rien n’entame son envie de batailler. Louis opte en effet ce matin pour une trajectoire un peu plus nord que ses concurrents directs, de façon à aller chercher des vents plus soutenus.
Les conditions de navigation s’annoncent donc soutenues dans les heures à venir, avant la négociation d’une nouvelle zone de calmes en approche du golfe de Gascogne… Il va falloir trouver le bon passage jusqu’à la ligne d’arrivée.

Louis, interrogé hier sur France 24
« La nuit dernière était vraiment compliquée : au près, sur la remontée des fonds de l’archipel des Açores, on passe de 4000 m de fonds à 600 m. Ça lève une mer vraiment casse-bateau, avec en plus des vents très oscillants en force et en direction. Je suis content que le bateau en sorte en un seul morceau ce matin !
Ça continue aujourd’hui, ça se calmera en fin de journée lorsque l’on pourra faire route à l’Est au nord des Açores. En tous cas, j’ai hâte que ce passage se termine. »
Je me bagarre pour finir cette course
« Avec mon demi-jeu de voiles, je mets parfois des jours à grapiller des milles, à prendre le lead et, en quelques heures, je perds tout parce que je n’ai pas la voile du temps. C’est encore ce qui s’est passé il y a quelques jours lorsque Violette m’a doublé. Sans Code 0, je ne pouvais rien faire.
Ça fait partie de mon quotidien depuis 1 mois et demi il faut l’accepter. Maintenant je me bagarre pour finir cette course. Les conditions vont se durcir un peu jusqu’à l’arrivée, avec de la mer formée, j’espère que tout va bien se passer. »
Je mets l’arrivée de côté
« Il faut être extrêmement vigilant. En se rapprochant des côtes on va retrouver du trafic maritime avec des cargos et des bateaux de pêche à la remontée des fonds. Il va y avoir des transitions météo aussi. Rien n’est fini.
Je mets l’arrivée de côté. Il va se passer encore plein de choses, l’objectif est de franchir une à une les étapes jusqu’aux Sables d’Olonne. Je me mets dans ma bulle jusqu’à l’arrivée, je ne regarde plus ce qui se passe à terre. »
Source d’inspiration pour les plus jeunes ?
« Si des enfants ont un rêve, un projet, il faut y croire, ne pas écouter les gens qui leur disent que c’est impossible. C’est justement ça qui est stimulant ! Il faut se battre et même si ça ne marche pas, l’important c’est d’avoir essayé. On a plus de regret de n’avoir rien fait que d’avoir échoué. »
