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Objectifs remplis pour cette 1re course de la saison

Louis Duc et Halvard Mabire ont été contraints à l’abandon hier sur la Guyader Bermudes 1000 Race, suite à une avarie survenue à bord de leur Imoca Fives Group – Lantana Environnement, mais cette première course de la saison, même écourtée, a rempli tous ses objectifs – techniques et humains – et les deux Normands abordaient de larges sourires à leur retour à terre hier soir à Brest. L’Imoca Fives Group – Lantana Environnement a montré son nouveau potentiel de vitesse et les deux Normands sont heureux de cette première course ensemble, même si Halvard rapporte une longue job-list de finitions en vue du Vendée Globe.

© Bertrand Duquenne

Hier matin, alors qu’ils effectuaient une très belle remontée sur leurs concurrents à dérives de la Guyader Bermudes 1000 Race, Louis Duc et Halvard Mabire ont dû se résoudre à laisser la course dans leur sillage et faire route vers Brest. Le support de l’un de leurs hydrogénérateurs avait lâché rendant la charge des batteries très compliquée. Or, comme le précisait le skipper Normand : « sans énergie, à bord de ces bateaux-là, on est vite bloqué (plus d’instruments de navigation, de vérins de quille, d’électronique, d’informatique…) et on risque un enchainement de gros problèmes. »

Le bateau a franchement gagné en performance

L’enjeu sportif de cette première course de la saison, n’était pas suffisant pour se mettre dans une telle situation. D’autant qu’après ces 3 premiers jours de course, le duo Fives Group – Lantana Environnement avait déjà eu le temps de découvrir le nouveau potentiel de son bateau.

 

Louis Duc, skipper Fives Group – Lantana Environnement : « Le bateau a franchement gagné en performance. Le parcours, très varié, nous a permis d’essayer beaucoup de configurations de voiles différentes. Avec le mât basculé sur l’arrière et les points d’ancrages des voiles d’avant avancés, nous n’avons plus du tout les mêmes surfaces de voiles qu’avant : ça change tout et ça nous ouvre beaucoup de nouvelles possibilités !
Et comme le bateau est globalement plus équilibré (ballasts arrière, bulbe de quille allégé et mât raccourci depuis l’an dernier), au portant, il accélère toujours autant, mais en restant rapide longtemps, équilibré et facile à barrer.
C’est une excellente nouvelle ! C’était l’objectif de ce chantier et c’est réussi ! »

Dans les clous

Au contact avec les autres concurrents non-foilers de cette Guyader Bermudes 1000 Race, Louis et Halvard ont pu conforter leurs bonnes sensations.

 

Louis Duc « Par rapport aux bateaux anciens comme Freelance.com, resté dans sa configuration initiale (bateau pas allégé, angle de quille important) : il reste plus rapide au près par moment car plus raide à la toile, mais, au portant, nous irons plus vite.
Monneyeur, l’ancien Macif de François Gabart a toujours été un cran au-dessus des bateaux de sa génération. L’an dernier, au reaching nous étions systématiquement moins rapides. Ce n’est plus le cas : nos vitesses sont proches des siennes.
Le bateau canadien nous a bien surpris. Il est plus récent. Il a d’ailleurs gagné une course l’an dernier devant des foilers, en Méditerranée. Il est rapide et plus puissant que le nôtre. Au près, il sera plus à l’aise, mais sur le bord retour on allait un peu mieux qu’eux.
On est plutôt dans les clous. »

La longue job-list d’Halvard…

Le gros œuvre réalisé par Louis et son équipe depuis 3 ans est donc bel et bien validé. C’est une énorme satisfaction. Mais… l’œil expérimenté d’Halvard Mabire a scanné l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement pendant ces milles négociés entre la pointe Bretagne et le Fastnet.

 

Halvard Mabire : « Le bateau a du potentiel. Il va maintenant falloir trouver le temps et les moyens de finaliser tout cela. Ce sera un travail très chronophage, il va falloir de la ressource.

 

Louis Duc « La grande expérience d’Halvard fait qu’il analyse tout et qu’il a toutes les solutions en tête. Nous avons besoin de ça. Il a fait une longue job-list : nous ne ferons peut-être pas tout, mais c’est hyper précieux : Il y a prendre et à apprendre ! »

 

Louis Duc « La grande expérience d’Halvard fait qu’il analyse tout et qu’il a toutes les solutions en tête. Nous avons besoin de ça. Il a fait une longue job-list : nous ne ferons peut-être pas tout, mais c’est hyper précieux : Il y a prendre et à apprendre ! »

 

© Bertrand Duquenne

C’est la plus belle EPHAD dont je pouvais rêver !

Ils se connaissent depuis toujours, Halvard a guidé Louis vers le chemin de la course au large, mais cette Guyader Bermudes 1000 Race était pourtant leur première occasion de naviguer ensemble. Une expérience riche et positive, pour tous les deux.

 

Halvard Mabire « C’est la plus belle EPHAD dont je pouvais rêver ! J’étais vraiment très content de naviguer avec Louis. On n’a pas besoin de se parler pour se comprendre, mais je crois que le but est atteint. 
Même si c’est, bien sûr, décevant d’abandonner, mais il y a un mois Louis n’était pas sûr de pouvoir prendre le départ…
Il a été plus que sage à bord. Il a bien travaillé. Il est beaucoup plus ordonné qu’il n’y parait, même s’il faut s’y retrouver dans son ordre !  …C’était bien ! »

 

Louis Duc : « J’ai pris beaucoup de plaisir à naviguer avec Halvard. Je pensais que j’allais me faire gronder tout le temps et pas du tout ! Il était heureux d’être en mer, et moi aussi.
Il a de la bouteille, rien ne l’affole, ça tombe bien, moi non plus d’ailleurs ! C’est agréable ! Il est à l’écoute, c’était riche d’échanger avec lui.
Et quand il fait une petite grimace en regardant quelque chose, tu sais qu’il va falloir la retravailler.
C’était vraiment un bon moment de bateau. »

10 mai 2023 – Retour à Brest

L’un des supports d’hydrogénérateur de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement a cassé. Cette pièce permet de maintenir l’hydrogénérateur en position de charge.
Cette avarie ne permet plus au duo Normand d’assurer une charge correcte de leurs batteries. Louis Duc et Halvard Mabire ont donc décidé de faire route vers Brest, qu’ils devraient rallier dans l’après-midi, ce mercredi.

Louis Duc : « On ne peut pas charger sur un bord. Toutes les 3 – 4 heures, cela nous oblige à abattre en grand pour mettre le bateau à plat, le temps de charger. Les batteries étant en fin de vie, il faut recharger souvent : ce n’est vraiment pas pratique ! »
D’autant que les concurrents vont avoir encore de longs bords de près à négocier avant de boucler le parcours de cette Guyader Bermudes 1000 Race.

Louis et Halvard tirent cependant un bilan très positif de ces trois jours de mer au cours desquels ils ont pu commencer à découvrir le nouveau potentiel de leur Imoca.

Bienvenue à bord !

Avant de rentrer au port, nous vous proposons un petit tour à bord de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement, lorsque les conditions météo étaient encore calmes…

 

9 mai 2023 – Ça va accélérer !

Louis et Halvard tracent, plein nord, vers le Fastnet dans une brise qui va se renforcer au fil des heures pour le plus grand plaisir du duo Normand de Fives Group – Lantana Environnement ! Le duo Fives Group – Lantana Environnement devrait enrouler le fameux phare irlandais en fin d’après-midi.

Comme lors de la première phase du parcours, les options stratégiques vont être très limitées ce mardi, mais la partie s’annonce technique ! Après les petits airs du début de parcours, Louis et Halvard vont pouvoir tester le bateau dans des conditions musclées.

Un système dépressionnaire est en effet attendu cet après-midi au large de l’Irlande. Les duos de la Guyader Bermudes 1000 Race vont bénéficier d’un flux soutenu de 20 puis 25 nœuds en fin de journée, avec une mer formée. Un cocktail apprécié des marins aguerris…

Le duo Fives Group – Lantana Environnement pointe ce matin en 11e position, 4e bateau à dérives. Ils sont cependant parmi les plus rapides des non foilers.

Louis et Halvard sont en train de découvrir le mode d’emploi de la nouvelle version de leur Imoca… Affaire à suivre !

La cartographie

 

8 mai 2023 – Enfin le large

Après les longs mois d’hiver et de chantier technique, la première course de la saison a la saveur d’un printemps. Un peu comme une renaissance, Louis va redécouvrir son bateau, le piment de la compétition et le rythme du large… avec un sacré plaisir !

La première nuit en mer de cette Guyader Bermudes 1000 Race a été calme. La flotte des Imoca est encore très groupée, au près (contre le vent). Le vent faible du départ a cédé la place en début de nuit à un flux modéré d’une quinzaine de nœuds (30 km/h) permettant aux foilers d’allonger un peu la foulée en s’écartant du vent, tandis que les bateaux à dérives peuvent eux maintenir un cap plus serré, qui les rapproche de la première marque de parcours, le Trophée « Tout commence en Finistère ».

Louis et Halvard pointent ce matin en 3e position, justement parce qu’ils sont parmi les plus proches de la route directe.

Dans la matinée, les concurrents vont virer de bord pour rallier le way point « Tout commence en Finistère » dans une brise faiblissante. Les routes des foilers et des bateaux à dérives vont alors se croiser… ou pas !

La cartographie

 

Heureux de partir !

A 14h ce dimanche, Louis et Halvard s’élanceront sur les 1280 milles de la Guyader Bermudes 1000 Race. Ils vont partir vers un premier Way Point à 200 milles dans le sud-ouest de Brest, avant de faire route plein nord vers le phare du Fastnet. Les IMOCA iront ensuite chercher la marque de parcours virtuelle « Gallimard » dans l’ouest avant de revenir vers Brest.

Louis Duc : « ça va être un peu mou cet après-midi, jusqu’à cette nuit avec un petit peu de près, ce qui n’est pas désavantageux pour nos bateaux à dérives. Le près, ce n’est jamais très confort, d’autant que les fichiers annoncent 5 nœuds mais ça peut être 8 comme 0 nœud, avec du courant…  Jusqu’à la Chaussée de Sein, ce sera sans doute un peu compliqué.
Les marins n’aiment pas le près, c’est bien connu, ils devront cependant composer avec cette brise contraire jusqu’à la première marque de parcours « Tout commence en Finistère ».

 

Il devrait y avoir du jeu !

« Ensuite, sur la remontée vers la Fastnet, il y aura une succession de petits fronts à négocier Ça va être un peu plus costaud. Il y aura pas mal de phases de transition avec du vent, de la molle, des rotations… il devrait y avoir du jeu ! »

25 nœuds et une mer formée attendent les coureurs au large du Fastnet : « ce sera sans doute un peu costaud entre le Fastnet et la bouée Gallimard. Pour découvrir le bateau c’est très bien ces conditions variées voire musclées ! », sourit Louis.

Du calme au retour

La route retour vers Brest devrait se jouer au portant dans une brise faiblissante : « C’est bien parce que nous avons de beaux spis, dont un tout neuf, à tester. En espérant que la zone de calme attendue ne nous piège pas ! »

 

Ça va faire du bien de passer des heures en mer

Louis : « Ça va faire du bien de passer des heures en mer à redécouvrir ce bateau que nous avons peaufiné cet hiver. De voir ce qu’il a dans le ventre et de se re-familiariser avec lui ! Je suis heureux de partir ça c’est sûr ! »

Halvard : « Je suis très tranquille et confiant ! c’est Louis qui va tout faire ! La météo annoncée est très variée, on verra bien de toute façon il ne se passe jamais ce qui est prévu. On fera avec ce que l’on aura et ça va très bien se passer ! »

Louis Duc : « Je vais apprendre plein de choses !« 

J – 2 pour le coup d’envoi de la saison sportive 2023 de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement ! Louis Duc et Halvard Mabire, l’élève et le maître, vont courir ensemble pour la première fois à l’occasion de cette Guyader Bermudes 1000 Race : une course test qui va permettre aux deux Normands d’évaluer le nouveau potentiel du bateau depuis les travaux d’optimisation réalisés cet hiver… Tandis que l’œil expert d’Halvard ne manquera pas de passer le bateau à la loupe pour perfectionner ce qui doit encore l’être en vue du Vendée Globe : « Je vais apprendre plein de choses », sourit le skipper Imoca Fives Group – Lantana Environnement.

Ciel gris, crachin entre les averses, un vent d’ouest soutenu : bienvenue à Brest ! La flotte des 13 Imoca de la Guyader Bermudes 1000 Race est en place et se prépare à disputer des runs ce vendredi avant le coup d’envoi dimanche d’une boucle de 1 200 milles (2 200 km) entre Brest, le Fastnet, un waypoint au large du cap Finisterre et retour.

L’ambiance est studieuse à bord de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement : « On arrive au bout des bricolages et on commence à avoir envie d’aller naviguer ! », résume Louis Duc.

Tester le nouveau potentiel du bateau

Louis et son équipe vont en effet avoir le plaisir de découvrir le nouveau potentiel de leur Imoca à l’occasion de cette première course de la saison : « Nous allons voir ce que ça donne par rapport aux autres bateaux non-foilers. Et nous allons découvrir le bateau parce qu’à part le convoyage pour venir ici nous n’avons pas pu voir grand-chose encore. »

Il a un œil d’expert, il voit tout !

Le deuxième objectif de cette Guyader Bermudes 1000 Race est une carte blanche laissée à Halvard pour inspecter l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement à la loupe et dénicher tout ce qu’il y a de perfectible. « Halvard met en place ou optimise plein de petits systèmes qui vont nous faciliter la vie en course. Il a un œil d’expert, il voit tout ! Il va revenir de la course avec une belle joblist ! C’est un gros travail, en vue du Vendée Globe, qui commence dès maintenant.
C’est génial d’avoir quelqu’un à bord qui a son expertise, son exigence et sa longue expérience aussi bien pour la préparation technique que pour la stratégie et la performance. Ça va nous permettre de faire un gros bond en avant ! »

Le coup d’envoi est prévu dimanche à 14h avec des conditions plutôt musclées au moins sur le début de parcours, ce qui n’est pas pour déplaire au duo Fives Group – Lantana Environnement ! « Nous devrions avoir du vent, ça va être intéressant de voir ce que donnent les modifications apportées au bateau dans ces conditions. »

Paroles de Normands !

Halvard Mabire : « faire un bilan technique complet »

« Il y a eu beaucoup de gros œuvre réalisé sur le bateau, un très beau travail d’ailleurs, mais il reste des petites choses à faire. On rentre dans le détail, c’est important. L’objectif de cette course est de faire un bilan technique complet.
Je découvre le bateau et l’équipe. Nous avons fait quelques sorties d’entrainement, mais j’étais surtout focalisé sur le bricolage. Et puis, comme je pars en bateau avec Louis, c’est lui qui s’occupe de tout ! S’il me dit de tourner une ficelle, je tourne : c’est aussi simple que ça ! (rires)
Ce parcours va être intéressant pour se jauger par rapport à la concurrence, il devrait y avoir un peu de contact. Cela va nous permettre de déterminer les points forts et les points faibles du bateau.
Mais il ne faut pas oublier que l’objectif principal est le Vendée Globe. Tout doit être tourné vers cet unique objectif afin de hiérarchiser ce qu’il reste à faire pour le Vendée Globe, en fonction du budget et des moyens humains disponibles.
 »

Louis Duc : « Je vais apprendre plein de choses ! »

« Les runs vont permettre de se dégourdir les dérives et de voir ce que ça donne par rapport aux autres bateaux non-foilers. Nous allons re-découvrir le bateau.
C’est génial d’avoir Halvard à bord : techniquement, ça va nous permettre de faire un gros bond en avant ! Et, sur l’eau, c’est un tueur et un fin stratège. Je vais apprendre plein de choses ! C’est une chance de profiter de cette expérience-là. 
»

En configuration Vendée Globe

C’est un tournant dans le programme Vendée Globe du skipper Fives Group – Lantana Environnement. Ce dernier gros chantier technique a en effet permis de mettre le bateau en configuration pour le Vendée Globe. « Il y a 3 ans, nous n’imaginions pas que ce serait possible, surtout à un an et demi du Vende Globe ! », précise le skipper Normand. L’équipe a mis un gros coup de collier, le rythme va rester très soutenu jusqu’aux premiers bords prévus dans 15 jours, mais le Phoenix, paré de son nouveau plumage, est cette fois au maximum de son potentiel.

« En trois ans, nous sommes arrivés à la configuration optimale que nous avions imaginée avec le Cabinet Lombard lorsque le bateau était à l’état d’épave. C’était inespéré… Et nous y sommes ! », sourit le skipper Fives Group – Lantana Environnement.

Plus léger, mieux équilibré

Le plan de voilure a été changé, le mât basculé sur l’arrière, les points d’amure des voiles d’avant avancés, les ballasts modifiées, le bulbe de quille allégé… Au total, le bateau a été allégé de 600 kg et les poids basculés sur l’arrière.

Le comportement du bateau et ses performances devraient évoluer sensiblement : « L’an dernier, nous avions déjà franchi un gros pallier avec la mise en place des dérives inclinées, mais c’était une configuration de transition, car ces plans porteurs ne pouvaient être pleinement efficaces avec l’ancien plan de voilure. On sentait que le bateau avait envie d’accélérer, mais ça n’allait pas au bout… »

Quille et mât radiographiés

Louis et son équipe ont aussi profité de ce chantier pour prendre de l’avance sur les obligations Vendée Globe comme l’inspection du voile de quille. « Nous avons mis la quille à nu pour la faire radiographier. Ce sera ça de moins à faire l’année prochaine ! » Le mât a lui aussi été scanné et renforcé.

Recyclage de voiles

La nouvelle grand-voile devrait arriver juste à temps pour être décorée avant les premières navigations. « Nous avions des voiles de 2016… Il était temps de les renouveler, mais nous le ferons sur 2 ans. Cette saison, il y aura un mixe de voiles neuves et de récupération », précise Louis.

Ainsi, l’ancien J1 a été transformé en J2.  Et une ancienne voile du bateau a été rachetée à Kito de Pavant, pour le transformer en J3. « Autant utiliser des voiles d’occasion plutôt qu’elles restent sur des étagères. Cela permet de limiter notre budget, notre impact et d’avoir des voiles d’avant neuves l’année prochaine pour le Vendée Globe. »

Les températures remontent, il va être temps d’aller sur l’eau !

Il reste deux semaines de travail à toute l’équipe avant de pouvoir récolter les fruits de ces optimisations. « Les températures remontent, il va être temps d’aller sur l’eau ! »

Saison double, pour apprendre deux fois plus

Le skipper Fives – Lantana Environnement profitera de cette saison 2023 dédiée aux courses en double, Transat Jacques Vabre oblige, pour continuer d’apprendre et de progresser, notamment sur des domaines bien définis : « l’objectif est d’embarquer des skippers expérimentés pour se perfectionner sur la préparation globale du bateau, la vie à bord, les manœuvres, mais aussi le réglage des voiles… »

Ne jamais se contenter de ses acquis, savoir se remettre en question et apprendre des autres font partis des fondamentaux du skipper Fives – Lantana Environnement.

Le programme 2023 laisse aussi de belles plages de navigations possibles entre les courses d’avant saison : « on va pouvoir travailler sur la recherche de performance, si possible avec d’autres IMOCA », précise Louis.

Alléger, recycler, optimiser, innover avec frugalité

La voile est – entre autre – un sport mécanique. Les périodes hors courses sont donc toujours mises à profit pour mettre en place des chantiers techniques, incontournable volet stratégique de ces programmes sportifs.
Depuis le lancement de sa campagne Vendée Globe en automne 2020, Louis Duc fait en sorte que ces chantiers soient réalisés dans un souci permanent d’optimisation de l’existant, en recyclant, réparant ce qui peut l’être et en cherchant systématiquement des solutions innovantes qui soient frugales en énergie, en matériaux. Ce 3e chantier ne déroge pas à la règle.

10 semaines de chantier sont prévues en ce début d’année 2023, au chantier V1D2 à Caen. « Nous poursuivons notre programme d’optimisation et de recyclage du bateau », annonce le skipper de l’Imoca Fives – Lantana Environnement. « Il n’y aura pas de gros travaux prévus cette année mais, une longue liste de petites choses d’importance. »

Du courant tout neuf

L’équipe Fives – Lantana Environnement a commencé, début janvier, par un gros check-up du bateau et le renouvèlement notamment des drisses et autre lazy-jack du gréement courant qui, on s’en souvient, avaient fait défaut sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

Travail sur les voiles

Le travail sur les voiles va également commencer : « Ce processus de renouvèlement du jeu de voiles va s’étaler sur deux ans de façon à avoir un jeu neuf pour le Vendée Globe », précise Louis. La moitié des voiles sera renouvelée cette année, l’autre va être retaillée pour être réutilisée.
Et le skipper Normand va, comme toujours, en profiter pour optimiser l’ensemble de son bateau.

 

D’une pierre plusieurs coups

En effet, ce changement de voiles offre l’opportunité de procéder à plusieurs modifications qui vont permettre de rendre le bateau « plus aérien » en reculant les poids, par plusieurs actions conjuguées :

  • Basculer le mât sur l’arrière
  • Modifier la triangulation des voiles
  • Reculer les ballasts
    Cela permettra également d’alléger le bulbe de quille.

Louis Duc : « Ce changement de triangulation du gréement et des voiles induit une multitude de petites choses à retravailler : il va y avoir beaucoup de pièces customs à dessiner et usiner. Louise travaille toujours en relation avec le Cabinet Lombard. Et nous allons nous rapprocher de voileries. »

Casquette light

La casquette qui protège le cockpit va également être modifiée pour gagner en poids et en ergonomie.
Bref, il n’y aura pas trop de ces 10 semaines de chantier pour arriver au bout de cette job-list !

Très belle année à tous !

« Nous voilà revenus à Caen après une saison bien étoffée !

En 2022, l’objectif était de poursuivre la démarche d’évolution du bateau initiée lors de la reconstruction. Malgré les déboires liés au démâtage au retour de la Transat Jacques Vabre 2021, nous avons réussi à tenir ce programme.
Nous avons disputé la Vendée Arctique, la Drheam Cup, le Défi Azimut et la Route du Rhum, soit 8000 milles de course en solitaire accumulés. Le but était avant tout de terminer ces épreuves pour engranger des milles et se qualifier pour le Vendée Globe, ce qui est chose faite !

Nous devions enfin veiller à revenir fin décembre au chantier sans avarie majeure à bord, ce qui n’est pas anodin… Jusqu’au bout, la vigilance fut de mise lors de ce convoyage retour : une collision de dernière minute aurait pu mettre le projet en péril.
Lorsque nous avons amarré le bateau dans le bassin à Caen, ce fut un soulagement et une énorme satisfaction pour le projet : nous allons pouvoir gagner en sérénité les deux prochaines années et continuer de préparer le bateau en vue de notre objectif, le Vendée Globe 2024.

Je souhaite donc avant tout remercier tous les acteurs qui ont rendu ce projet possible : les participants à l’opération « Votre épargne autour du monde » et, bien sûr, l’ensemble de nos partenaires : le Club Veam, Best Energies, Lantana Environnement et le Groupe Fives.

L’année 2023 commence par une mise en chantier du bateau pour de l’entretien et de nombreuses évolutions, suivi d’un gros programme de courses aboutissant à la Transat Jacques Vabre !

L’équipe du bateau Fives – Lantana Environnement vous souhaite une excellente année 2023 ! »

Louis

 

 

Près de 12 000 milles en course, au programme de cette saison 2023 !

  • Mai – La Guyader Bermudes 1000 Race : 1200 milles en solitaire au départ de Brest.
  • Juillet – La Rolex Fastnet Race : 600 milles en double entre Cowes, le phare du Fastnet et Cherbourg.
  • Septembre – Le Défi Azimut – Lorient Agglomération : des runs, un parcours offshore de 24h en double et le tour de Groix, à Lorient.
  • Novembre – La Transat Jacques Vabre : 5400 milles en double entre Le Havre et Fort de France.
  • Décembre – Le Retour à la Base : 3500 milles en solitaire entre Fort de France et Lorient.

Une bonne préparation pour le Vendée Globe !

C’est un marin heureux, bien qu’éprouvé notamment par sa dernière journée de mer et une ascension dans le mât de son Imoca Fives – Lantana Environnement, qui a mis pied à terre hier à Pointe à Pitre au terme d’une Route du Rhum – Destination Guadeloupe épique, audacieuse et source de riches enseignements pour la suite de son programme Vendée Globe. « Plus tu fais de bêtises, plus tu apprends ! Donc là j’ai appris plein de choses ! », résumait Louis avec humour. « Si c’était à refaire, je le referai en allant plus loin ! Et je suis de toute façon content de cette course : une bonne préparation pour le Vendée Globe ! »

Le skipper de l’Imoca Fives – Lantana Environnement a franchi la ligne d’arrivée de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ce jeudi 24 novembre à 19h 34min 07s. Il termine à la 27e place, un classement qui ne fera pas date, mais le Normand a rempli son objectif majeur : cumuler des milles qualificatifs pour le tour du monde en solitaire de 2024.

Et, surtout, son caractère positif et battant ne retiendra que les riches enseignements de cette transat attaquée par la face nord de l’Atlantique.

 

Content, un peu vexé et fatigué

Comment te sens-tu ?

Louis Duc, skipper Imoca Fives – Lantana Environnement : « C’est mitigé… Je suis content, un peu vexé et assez fatigué, notamment par la dernière journée avec l’ascension dans le mât. Encore un bel entrainement pour le Vendée Globe, mais ça m’a bien cramé. Je suis resté une heure dans le mât avec des couteaux, des cutters…
Ensuite, la journée était géniale parce qu’on est revenu en mode « régate » avec des manœuvres, des effets de site à gérer, de la molle, des risées à aller chercher, un passage de bouée… Beaucoup de coureurs détestent ce tour de l’île : j’ai trouvé ça intense et intéressant ! …Surtout après ces derniers jours à naviguer sous-toilé. »

 

J’étais dans le vrai avec mes choix stratégiques

Quels grands enseignements tires-tu de cette transat ?

Louis Duc : « Plus tu fais de bêtises, plus tu apprends ! Donc là j’ai appris plein de choses ! La première, c’est qu’il ne faut pas se laisser influencer par les autres : quand j’ai vu que j’étais seul sur l’option nord, ça m’a perturbé… Je n’ai pas poussé ma stratégie à fond et je me suis fait attraper par la dorsale. C’est dommage, cette option était belle. Il y avait moyen de faire un super truc. Et je l’ai un peu gâché. Je ne suis pas déçu, mais vexé.
D’autant que Sébastien Marsset (11e au général et 1er bateau à dérives), qui a fait une course magnifique, a joué le même type de stratégie que moi, mais un peu plus tard et plus à fond et ça a payé. Ça m’a conforté dans l’idée que j’étais dans le vrai avec mes choix stratégiques. »

 

Aller plus loin dans la préparation technique

Louis Duc : « Le deuxième enseignement c’est la préparation technique du bateau. Nous pensions être prêts, mais il faut aller plus loin. Il faut que le matériel puisse résister à trois fronts de suite. La moindre casse en entraine une autre et ça fait boule de neige. Je vais changer un peu ma méthode à ce niveau-là parce que, sur un Vendée Globe, ça ne pardonnera pas. »

 

Un plus dans notre préparation technique

Donc pas de regret, que des envies et une job-list qui s’allonge ?

Louis Duc :

« Exactement ! si c’était à refaire, j’irais même plus loin. J’ai eu plusieurs fois 40 – 45 nœuds avec de la mer, ce n’étaient pas des conditions exceptionnelles. Je comprends que les foilers n’y aille pas, mais les Imoca à dérives, les Class40 sont faits pour aller dans 40 nœuds.
En tous cas, je n’ai pas de regret et je suis content d’avoir fait ça : c’est même un plus dans notre préparation technique ! »

 

Louis et son équipe, Louise Duval et Louis Guimard, vont nettoyer, ranger et réparer ce qu’il y a réparer avant de repartir en transat retour vers la Normandie d’ici quelques jours.

 

C’est le jour J !

Louis a doublé la Tête à l’Anglais vers 9h ce matin, commence ce long tour de l’île… qui tourne parfois au supplice chinois pour les solitaires.

Le premier objectif du skipper Fives – Lantana Environnement va être ce matin, dès qu’il sera abrité de l’île, de grimper dans son mât pour décrocher ce qui reste de son gennaker. Les morceaux de toile restant offrent une prise au vent dangereuse pour le gréement : tant que Louis était au portant, c’était supportable, mais pas au près.

Bref, cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe n’est pas terminée ! Louis devrait franchir la ligne d’arrivée dans l’après-midi (heure de Paris).

 

Un gennaker de perdu, un J2 de retrouvé !

Le skipper Fives – Lantana Environnement navigue depuis hier matin au ralenti : son grand gennaker a explosé. Louis savait que ses voiles étaient – très – fatiguées, mais cela faisait partie de sa démarche de recyclage et de gestion de son matériel sur 4 ans : pour avoir des voiles performantes pour le Vendée Globe sans en changer tous les ans, il avait programmé ce renouvèlement en deux temps en 2023 et en 2024.

 

Il avait prévu que ce jeu de voiles tiendrait encore une transat. Les conditions très musclées rencontrées sur ce début de Route du Rhum – Destination Guadeloupe ont un peu accéléré les choses…

 

Encore une voile pour le Black Pearl !
Une fois la déception passée, Louis a, comme toujours, très vite retrouvé son humour « Encore une voile pour le Black Pearl ! » et s’est aussitôt remis dans une configuration la plus efficace possible pour rallier la Guadeloupe au plus vite.
Comme il ne peut plus hisser son petit Gennaker (drisse cassée), il va donc terminer sa Route du Rhum – Destination Guadeloupe sous GV et J2. Le J2 est sa voile d’avant « médiane », elle fait environ 110 m2 (alors que le grand Gennaker faisait 300 m2).

Il trace malgré tout ce mardi matin à une dizaine de nœuds vers le but et espère désormais arriver jeudi à Pointe à Pitre. Il profite de sa vie de marin qu’il aime tant pour prendre soin de son bateau en faisant notamment un peu de matelotage.

 

Monter dans le mât pour descendre le gennaker ? … ou pas
En fonction des conditions météo qu’il rencontrera en approche de l’île (il y a des grains parfois violents), il lui restera à régler la question de l’affalage de son gennaker en lambeaux : on se souvient en effet qu’il ne peut le descendre sans monter dans son mât (voile « hookée » et drisse cassée) et qu’il ne sera pas facile de le rouler serré pour éviter que ce qui reste de toile n’ait trop de prise au vent…

Mais le skipper Normand a plus d’un tour dans son sac de marin et il lui reste 2 jours pour réfléchir à la meilleure des solutions 🙂 !

 

La nouvelle configuration de voiles de l’Imoca Fives – Lantana Environnement : GV et J2.

 

Analyser et apprendre

L’Imoca Fives – Lantana Environnement n’est plus qu’à 850 milles (1600 km) du but. Louis pense arriver à « la tête à l’anglais », la pointe nord de l’île papillon, mercredi à la mi-journée (heure de Paris). D’ici là, le Normand continue de tout faire pour tirer le meilleur de son bateau même s’il ne peut plus être en « mode performance » depuis plusieurs jours. Il profite aussi de ce relatif temps calme pour tirer les leçons de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

 

On se souvient en effet que Louis a eu des soucis de gréement la semaine dernière. Problème qu’il a résolu en faisant un rapide pit-stop sous l’île de Terceira aux Açores. Il a pu sécuriser son gréement ce qui était essentiel, mais il ne pouvait seul, en mer, remettre autant de tension dans ses haubans et bas-haubans que la normale : « le bateau n’accélère plus aussi fort qu’avant », explique-t-il.

 

Effet boule de neige sous le soleil
Et, samedi, il a dû composer avec une série de pépins techniques causés par la casse successive de deux drisses de voiles d’avant (le récit complet dans l’audio ci-dessous). Il a fait face, comme toujours.

Photo Vincent Curutchet

Route du Rhum : Avaries en série à bord de Fives – Lantana Environnement, mais ça glisse toujours !

 

Un très bon apprentissage !
Les trois grosses dépressions de la première semaine de course ne sont bien sûr pas étrangères à cette série d’avaries. Tout découle en fait du caractère engagé et audacieux du début de Route du Rhum du skipper Fives – Lantana Environnement. Et, même si cela n’a pas porté ses fruits cette fois ci, l’apprentissage n’en est que plus riche !

 

La leçon de cette histoire…
« Tout a été sollicité violemment, donc on voit vite ce qui ne va pas. Je suis content d’avoir été naviguer dans ces conditions très fortes même si ça n’a pas fonctionné stratégiquement. Je suis assez content au final de la trajectoire que j’ai faite, mais le fait de naviguer avec un bateau à 60% de son potentiel ne permet pas d’exploiter ses choix tactiques. C’est un très bon test que l’on ne fait jamais à l’entrainement de naviguer dans de la grosse brise pendant plusieurs jours.
La leçon de cette histoire c’est de ne rien laisser au hasard : les drisses, le lazy-bag qui ont lâché étaient en état avant le départ, mais ils n’étaient pas neufs…

Cela ne se reproduira pas. C’est un très bon apprentissage dans l’objectif du Vendée Globe », positive, comme toujours, le Normand !

 

L’alizé est bel et bien là !

Ça y est ! Le skipper Fives – Lantana Environnement vient de toucher un début d’alizé, enfin ! La brise espérée hier n’a pas été aussi soutenue que prévu, tandis que les sudistes ont été finalement pas si mal servis… L’intensité de ces flux d’airs est directement liée aux mouvements permanents entre hautes et basses pressions atmosphériques. Peu rationnel donc. Il faut donc être toujours prêt à s’adapter, avec humilité. Les marins le savent bien : on est très loin, en mer, des certitudes des terriens qui programment et cherchent à maitriser tout ce qui peut l’être.

Mais revenons à nos moutons salés… Comme une majorité des coureurs Imoca, Louis va maintenant pouvoir glisser vers le but à la faveur d’une brise qui devrait se stabiliser et même se renforcer au fil des jours.

 

Va-t-il s’ennuyer ? assurément non. La fin des grandes options stratégiques laisse place au jeu de placements plus fins, entre concurrents directs et en fonction de rotations plus fines du vent.
Et puis, un coureur trouve toujours un réglage à optimiser, à adapter, sans oublier bien sûr les bricolages quotidiens qui s’imposent inévitablement sur des parcours au long cours : le matériel est sollicité, il fatigue… tout comme les solitaires d’ailleurs.

 

Après 9 jours et 9 nuits non-stop et quelques coups de vents essuyés, un peu de chaleur de soleil et un bateau qui ne cogne plus dans les vagues vont être plus que bienvenus.

 

Une porte s’ouvre sur les alizés

Louis trace ce matin à 10 – 12 nœuds vers les Antilles. Il en est encore loin, il reste environ une semaine de course, mais, désormais, chaque mille gagné le rapproche du but. Autrement dit, s’en est fini des bords de près qui rallongent la route, décuplent la peine…

 

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, une « porte » météo vers les alizés se profile devant son étrave. L’Imoca Fives – Lantana Environnement évolue en effet ce matin dans une bande de brise portante qui a la bonne idée de progresser elle aussi vers le sud-ouest, sur la route des Antilles donc. Et, mieux encore, elle repousse l’anticyclone des Açores qui barre pour le moment le passage vers les alizés.

 

Ainsi, si ces prévisions se maintiennent et que Louis tient sa cadence actuelle, ce qui sauf avarie, ne devrait poser aucun problème, il devrait pouvoir glisser non-stop vers « l’autoroute du sud ».
Les concurrents qui avaient en revanche choisi une trajectoire plus sud (pour éviter notamment les grosses dépressions de la première semaine de course) sont pris au piège de l’anticyclone des Açores avec des vitesses qui oscillent ce matin entre 1 et 4 nœuds. Cette situation pourrait durer une bonne partie de la journée.
Le malheur des uns…

 

Rien n’est encore joué bien sûr, ce scénario est possible, mais pas certain… Rendez-vous demain !

 

Nouvelle semaine, nouvelle course, nouvelles histoires à venir

Mercredi dernier, ils s’élançaient de Saint Malo, 1300 milles plus tard, il y a mille et une histoires à raconter ! Et ce n’est pas fini… Il reste encore une grosse moitié de parcours à négocier même si, on l’a vu, la partie la plus coriace est désormais dans le sillage des solitaires de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

 

Réparations express
Telle une écurie de Formule 1 à lui tout seul, Louis a réussi hier à réaliser les réparations nécessaires pour sécuriser son gréement et réparer son rail de grand-voile (en partie) en un temps record ! Il ne lui a fallu qu’une grosse heure et demie (1h40 précisément) pour :

 

  • se hisser sur son outrigger tribord,
  • réassurer la fixation du bas hauban (câble qui participe à la tenue latérale du mât…),
  • redescendre,
  • remettre de la tension dans tout le gréement (bas hauban bâbord et haubans),
  • re-fixer le rail de grand-voile (système qui permet à la voile de coulisser dans le mât) . Il s’était arraché dans le bas de mât à cause de la casse du lazy-bag (système qui maintient la grand-voile au niveau de la bôme lorsqu’elle est arisée) : la voile n’étant plus maintenue, elle offrait une prise au vent et aux déferlantes qui a provoqué l’arrachage du rail. Cette casse bloquait la grand-voile dans la configuration arisée à 2 ris. Il peut à nouveau naviguer grand-voile haute.

Pressé de repartir, il a remis la réparation du lazy-bag à plus tard puisqu’à priori, il ne devrait plus être contraint de prendre de ris ou pas dans des conditions aussi fortes que celles rencontrées ces derniers jours.

 

Alizés ou chimères ?
Bref, hier, à 19h40, au cœur de l’archipel des Açores, la course a repris ses droits pour le skipper Fives – Lantana Environnement.

A 8h ce mercredi matin, il pointe en 24e position, à 2200 miles (4000 km) du but… toujours face au vent. L’alizé et ses brises portantes sont à 600 milles (1100 km) dans son sud, avec une zone sans vent entre eux deux. La flotte des Imoca compose donc encore dans un flux contraire ou évanescent.

Il semblerait qu’il reste quelques histoires à écrire au fil de cette épique route vers la Guadeloupe…

 

Souffler, analyser, réparer et repartir

Hier, en milieu de matinée, Louis a enfin pu faire route vers l’archipel des Açores. Le 3e front de cette Route du Rhum, particulièrement violent, était dans son sillage, avec une nième nuit blanche et quelques pépins techniques à la clé.
Des soucis de gréement l’avaient en effet empêché de se mettre en fuite comme il l’avait envisagé. Il a donc dû faire face, une fois encore, avec l’impérieux défi de préserver son bateau malgré les coups de butoirs infligés par la mer et des rafales à plus de 45 nœuds. Mission réussie.

 

Ça glisse enfin
Le skipper Fives – Lantana Environnement peut maintenant souffler un peu. Il glisse vers Terceira. Il ne s’y arrêtera pas, mais profitera des calmes sous le vent de l’île pour effectuer des réparations qui s’imposent : consolider son gréement, réparer le rail de sa grand-voile et un lazy-jack. Ces opérations nécessitent quelques acrobaties en pointe d’outrigger ou encore dans le mât, impossible donc de les réaliser plus tôt.

 

 

A Terceira cet après-midi
Louis devrait rallier l’archipel portugais dans l’après-midi, il estime avoir besoin de quelques heures pour « faire du ménage dans tout ça et repartir avec un bateau propre ». L’Imoca Fives – Lantana Environnement pourrait donc être à nouveau en mode course ce soir.

 

Analyser pour mieux préparer la suite

C’est bien sûr désormais une autre course qui démarrer. « Je ne suis pas très content de la façon dont les choses se sont enchainées », analysait-il hier, « Ma stratégie de départ aurait fonctionné si j’avais pu être à 100% du bateau tout le temps, ce qui n’a pas pu être le cas à cause de ces soucis techniques. Si j’avais été à 100%, je serais passé devant la dorsale qui m’a fait perdre une dizaine d’heures et devant les 2e et 3e fronts. Je n’aurais jamais dû me retrouver dans ces conditions de mer et de vent. Ce n’était pas voulu en tous cas.
Ça fait un bon entraînement pour les mers du sud en vue du Vendée Globe et, surtout, ça montre qu’il va falloir passer du temps sur l’eau l’année prochaine pour naviguer dans de grosses conditions comme celles que je viens d’avoir, afin de bien fiabiliser le bateau. Ce qui n’a pas été possible depuis deux ans à cause des longs chantiers techniques réalisés sur le l’Imoca. »

Cette analyse faite, Louis va pouvoir se reconcentrer sur l’avenir proche : préparer tout ce dont il a besoin pour effectuer ses réparations au plus vite et se remettre en mode course.

La flotte de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe n’a en effet pas été épargnée sur ces 6 premiers jours de mer : être en course est donc une petite victoire.
L’objectif majeure de cette saison reste de gagner des milles qualificatifs pour le tour du monde en solitaire et sans escale qui partira dans deux ans… l’aventure ne fait que commencer !

Course en stand-by

Louis a été contraint de mettre sa course en stand-by hier soir, à cause de soucis techniques qui l’empêchent notamment de naviguer en tribord amure (vent venant de la droite par rapport l’avant du bateau).

« L’objectif est de me mettre à l’abri de Terceira (île au nord-est de l’archipel des Açores, ndlr) pour bricoler en mer. En principe, je n’ai pas besoin de rentrer dans un port, mais il faut que la mer soit la plus calme possible », expliquait hier soir le skipper Fives – Lantana Environnement.

 

A l’école du composite

Car c’est aussi ça la course au large : savoir faire face quoi qu’il arrive. Qu’il s’agisse d’un phénomène météo qui évolue plus vite et plus fort que prévu, qu’il s’agisse d’un problème de santé ou, bien sûr, d’un souci technique : le quotidien des marins. Là, il faut très rapidement être en mesure d’évaluer la cause, les ressources nécessaires et les moyens à mettre en œuvre.

Louis fait partie des skippers qui sont passés par la case « chantier » avant de prendre la mer. C’est en travaillant sur des bateaux de course qu’il est entré dans le monde de la course au large. Et son Imoca Fives – Lantana Environnement il l’a, avec son équipe, entièrement démonté, reconstruit et optimisé. Il a donc une petite idée du travail à réaliser lorsqu’il y a de la casse.

 

Dos rond
En attendant que les conditions météo lui permettent de faire du Sud vers les Açores et l’île de Terceira (située au nord-est de l’archipel portugais), le marin Normand compose avec une météo « pas très raisonnable, mais je n’ai pas le choix : il y a 40 nœuds établis et des rafales à 48… »

Ce 3e front que la flotte de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe essuie depuis le départ de Saint Malo mercredi dernier, va glisser ce matin vers le nord-est. Derrière lui, une brise portante pour Louis va s’installer à la mi-journée, lui permettant alors de glisser vers un coin abrité de l’Atlantique Nord…

Louis Duc – IMOCA Fives-Lantana Environnement
Un audacieux début de parcours

Entre deux passages de front, le skipper de l’IMOCA Fives – Lantana Environnement revient sur son beau et audacieux début de Route du Rhum – Destination Guadeloupe, jusqu’à ce qu’un petit rien ne vienne bouleverser le scénario envisagé. C’est le jeu de la course au large. Il fallait le tenter, la course n’est pas finie et l’objectif de Louis Duc reste avant tout de cumuler des milles qualificatifs pour le Vendée Globe.

Hier soir, le skipper Normand s’est résolu à mettre du sud dans sa route : « Les fronts se creusent vite, avec 40 – 45 nœuds fichier voire plus, ça ne passe pas très loin… on va éviter de se mettre là-dedans », expliquait Louis.

 

© Bertrand Duquesne
© Vincent Curutchet / Lantana

Dorsale fatale

A 7h ce dimanche matin, il pointait en 26e position à 270 milles de la tête de flotte : son arrêt forcé d’une douzaine d’heures, vendredi, dans les calmes qui ont suivi le passage du premier front, a été fatal à son audacieuse option nord.

Il s’en est fallu de très peu « 10 à 15 milles », mais il n’y a pas de regret à avoir. Pour Louis, cette route nord était une évidence. Il a montré une fois de plus son courage, sa capacité à bien gérer les coups de vent et le malin plaisir qu’il a à suivre une autre route que ses camarades de course… Tout en préservant son objectif majeur : boucler sa Route du Rhum à la barre d’un bateau en bon état pour engranger de nouveaux milles qualificatifs en vue du Vendée Globe 2024.

 

Louis Duc, skipper Fives – Lantana Environnement : « On se fait bien secouer ! Il y a 30 nœuds avec de la mer, on est au près avec 2 ris dans la grand-voile et J3. C’est la configuration que j’ai depuis pas mal de temps déjà. C’est monté à 40 nœuds tout à l’heure au passage du front. J’ai viré de bord et je fais route vers le sud… jusqu’au prochain front qui passera ce soir.
Soit je retournerai dans l’ouest dans ce prochain front, soit je ferai du sud pour préserver le matériel. Ces systèmes sont assez violents : selon l’évolution et l’intensité de celui qui arrive, je déciderais de ma route. »

 

T’attendais-tu à devoir partir si nord et avec cet enchainement de dépressions ?

Louis Duc : « Je savais que ça allait s’enchainer comme ça, mais le 2e front (et le 3e) se sont un peu creusés par rapport aux prévisions et, surtout, j’aurais dû être une bonne douzaine d’heure devant le 2e front, mais les 12h de retard pris dans la dorsale ont cassé toute la stratégie.
En fait, j’ai été un peu trop prudent la 2e nuit de course. J’ai trop levé le pied, alors qu’il y a eu moins fort que ce que prévu : j’aurais pu gagner 10 à 15 milles dans l’ouest ce qui m’aurait permis de passer au-dessus de la dorsale… C’est comme ça. »

 

Pas de casse ?

Louis Duc : « Un Lazy-bag (système qui permet de recueillir et maintenir la partie basse de la grand-voile au niveau de la bôme lorsque la voile est arisée, ndlr) cassé : dès que la grand-voile est arrisée, j’ai des kilomètres de voile qui prennent la flotte sur le pont. J’ai essayé de réparer, sans succès encore et, dans l’histoire, je me suis un peu brulé la main avec un bout. Rien de bien méchant, mais ce n’est pas près de cicatriser là où s’est placé.
Et un morceau de rail de grand-voile a cassé, en bas du mât : pour l’instant, je suis donc bloqué à 2 ris. Je verrai ça quand le vent faiblira. »

 

T’attendais-tu à devoir partir si nord et avec cet enchainement de dépressions ?

Louis Duc : « Ça va ! A part que l’on fait du près dans 30 à 50 nœuds depuis le départ, mais on savait où on allait ! Et que j’ai grillé pas mal d’énergie dans la dorsale à changer de configuration de voiles plusieurs fois, je suis même passé sous gennaker pour m’en sortir ! Mais Je me suis pas mal reposé la nuit dernière… La prochaine s’annonce plus compliquée, mais ça va ! »

Dur au mal le Normand ? Assurément ! C’est de toute façon un prérequis incontournable en course au large en solitaire, d’autant que cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe est loin d’être terminée.

Louis Duc : « Et de grosses pensées pour Thibault Vauchel et son équipe de Solidaires en Peloton et à Aurélien Ducroz, Amélie Grassi, Louis Burton… plein de courage à eux et leurs équipes. »

Une dorsale et ça repart !

Journée de tous les contrastes hier pour Louis qui, à peine sorti des vents puissants de la nuit, s’est retrouvé piégé dans les calmes caractéristiques de ces zones « tampon » entre deux tourbillons dépressionnaires, appelées « dorsales » par les météorologues.

Toute la journée, hier, entre 11h et 22h environ, le skipper Normand a dû ronger son frein et prendre son mal en patience à la recherche du moindre souffle pour gagner dans l’ouest et s’extirper de cette glue.

 

Depuis hier soir, il progresse à nouveau à une dizaine de nœuds, vers l’ouest, vers une nouvelle dépression dont il va bientôt sentir le souffle dans ses voiles… avec bonheur ! Le gris, la pluie et le près – toujours – seront de retour. Ce flux de secteur sud va cependant s’orienter rapidement à l’ouest, permettant au skipper de l’Imoca Fives – Lantana Environnement d’entamer sa descente vers les Açores.

 

 

Les autres concurrents de la classe Imoca de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe ont eux aussi commencé à traverser cette dorsale, avec plus ou moins de facilité selon les caprices atmosphériques de ces phénomènes météo.

 

A 8h ce samedi matin, Louis pointe 28e position mais, comme pour le début de parcours, ce classement est le reflet des investissements de chacun dans des options stratégiques très contrastées et encore en cours…

Un front après l’autre

2e jour de course seulement de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe, mais le match qui se joue sur l’Atlantique nord est tellement intense qu’il semblerait qu’il y a déjà une semaine que les marins bataillent, entre eux et avec les systèmes météo !

Louis est ce matin en train de traverser le front dépressionnaire qu’il est allé chercher. Il devrait en sortir en milieu ou fin de matinée et apprécier un changement d’ambiance radical : la pluie va s’arrêter, le ciel se dégager, le vent se calmer… la mer aussi, dans un deuxième temps.

 

Quand on aime la brise, on ne compte pas les dépressions !
Sous trois ris seuls, le skipper Fives – Lantana Environnement a mis sa course entre parenthèses depuis la nuit dernière en prévision de ce passage un peu rugueux. Tout à l’heure, il pourra remettre de la toile et sécher son ciré, le temps d’une courte transition météo … Avant de se préparer à négocier une deuxième dépression demain, tout en affinant sa trajectoire pour faire route ensuite vers les Açores.

 

Louis, à la vacation course du matin : « Tout se passe bien, j’ai mis le bateau en sécurité pour ne surtout pas abimer les voiles. Ça souffle entre 35 et 40 nœuds avec de bonnes rafales. Je suis sous trois ris seuls : ça me permet de passer les vagues. J’ai mis la course un peu entre parenthèses.

 

J’ai donc un peu ralenti, comme je l’avais anticipé, mais d’ici peu, je vais pouvoir attaquer de nouveau et ça devrait bien se dérouler derrière pour moi : ça réattaque demain midi avec un nouveau front, moins violent, à aller chercher ! »

Une évidence
Louis est ce matin en 2e position de la flotte des IMOCA grâce à son audacieuse route nord, plus directe. Le reste de flotte a opté pour une stratégie plus préservatrice, plus longue, mais plus confortable et plus adaptée aussi aux foilers qui peuvent d’ores et déjà accélérer sur une mer maniable.

Il faudra attendre encore 2 à 3 jours, le temps pour les solitaires de négocier « l’après front » et leur approche des alizés, pour que ces différentes stratégies donnent leurs verdicts.
Il n’est de toute façon pas question pour le skipper Fives – Lantana Environnement d’imaginer lutter contre les performances des foilers, mais, pour Louis, aller chercher ces fronts dépressionnaires est une simple évidence : quand on aime la brise…

 

Route du Rhum : Louis Duc en tête du classement Imoca

https://www.bfmtv.com/normandie/replay-emissions/le-12h30-17h/route-du-rhum-louis-duc-en-tete-du-classement-imoca_VN-202211100390.html

En tête et seul à l’ouest !

Le départ, la Manche et ses pièges sont dans le sillage de l’Imoca Fives – Lantana Environnement, et c’est une très bonne chose ! Cette première nuit de tous les dangers passée, et 17h seulement après le coup de canon de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe, les premières options stratégiques sont déjà clairement visibles avec deux choix de route : cap au sud pour la majorité de la flotte et droit vers le front pour Louis !

Ce choix tactique le propulse ce matin en pole position puisqu’il navigue au plus près de la route directe, alors que les autres concurrents ont plongé au sud une fois enroulé la pointe Bretagne.

 

Droit dans le front !
Avec cette route plein ouest, le skipper Fives – Lantana Environnement va chercher le premier front dépressionnaire que les concurrents vont avoir à négocier. Comme l’expliquait Louis avant le départ, « de toute façon, ce front, il faudra le traverser, reste à savoir où ! »
La majorité des solitaires a préféré éviter le gros de la dépression en glissant au sud, quitte à se rallonger la route. Louis a choisi de faire front !

D’ici 24h, il sera dans le gros de ce système dépressionnaire avec des vents soutenus de 35 – 40 nœuds attendus, une mer formée. Les 36 à 48h prochaines heures, face au vent et à la mer, ne vont être faciles. Il faudra jouer de prudence et naviguer « safe » : le Normand sait faire.

Et, derrière ce front, il devrait pouvoir bénéficier d’une brise favorable qui lui permettra de glisser vers les Açores, à priori plus tôt et dans de meilleures conditions que le reste de la flotte.

 

Louis Duc – IMOCA Fives-Lantana Environnement
“Il va y avoir du taff !”

Demain, la course reprend ses droits avec un schéma météorologique et stratégique moins radical que si cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe avait été lancée le 6 novembre, mais on y reconnait quelques points communs : un premier front à passer, une 2e dépression – tropicale cette fois – à appréhender, des couloirs de vents favorables à dénicher… En revanche, les alizés sont de retour ! Mais, avant cela, les toutes premières heures de course s’annoncent tendues. Explications.

« C’est bizarre cette cassure liée au report du départ. Ça chamboule tout. Mais on va repartir faire du bateau et ça c’est bien ! », sourit le skipper Fives – Lantana Environnement à 24h du coup d’envoi de sa 3e Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

 

© Jean-Marie LIOT

Il va falloir être ultra vigilant

15 nœuds de vent, mer plate : les conditions attendues demain en Manche sont clémentes, mais ce ne sera pour autant pas une balade de santé : de nombreux pièges attendent les solitaires…

 

Louis Duc, skipper Fives – Lantana Environnement : « Il va y avoir du taff ! Ce qui m’embête le plus, ce sont les trois premières heures de course. Après un départ, c’est bien d’avoir un peu de temps pour se mettre dans le rythme, faire ses réglages. Là, comme le vent est dans l’axe, tout le monde va tirer des bords : il va falloir être ultra vigilant entre les IMOCA, les Classes Rhum, les Class40. Ça fait du monde sur zone.
D’autant qu’il va y avoir un parc éolien à éviter entre Fréhel et Bréhat, on sera dans une zone de pêche, avec une petite bascule du vent à négocier, le tout le long des côtes et… de nuit !
Il va falloir bien dormir ce soir pour être en forme demain ! »

 

L’analyse d’Hervé Laurent, météorologue 

Deux jours de près pour commencer

« La situation globale est plus maniable que si le départ avait été lancé dimanche dernier, mais les coureurs vont quand même avoir un front dépressionnaire à traverser vendredi matin, avec 30 voire 40 nœuds de vent et 4 mètres de creux. »
Concrètement, cela se traduit par deux jours de près, face au vent et à la mer. « Ce ne sera pas très drôle, ni rapide… », résume Louis Duc.

 

La route vers les Açores, mal pavée

Une fois ce système météo négocié, le skipper Fives – Lantana Environnement va chercher à plonger vers les Açores, pour rejoindre les alizés*. Mais cette « autoroute du sud » va se mériter : « Entre la 1ère dépression et les alizés, il y a une zone de transition située au niveau des Açores, qui s’annonce très stratégique : il va falloir être malin pour éviter de tomber dans des calmes, voire de vents contraires », prévient Hervé Laurent.
Ensuite, la dernière phase de cette Route du Rhum devrait être une course de vitesse, en ligne droite vers la Guadeloupe.

 

* La bonne nouvelle, c’est que les alizés, ce flux subtropical qui pousse les solitaires vers l’arc antillais va reprendre du coffre et s’établir dès que les grosses dépressions qui ont agité l’Atlantique nord ces derniers jours seront passées.

Louis Duc – IMOCA Fives-Lantana Environnement
Humilité et lucidité

« Ce ne sont pas des conditions météo qui m’inquiètent, mais il faut les aborder de façon très humble », souligne Louis Duc, skipper de l’Imoca Fives – Lantana Environnement.
Ce n’est en effet un secret pour personne : il va y avoir du vent sur le début de parcours de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Pendant 3 à 4 jours, une brise contraire, forte à très forte, accompagnée de 6 à 10 m de creux vont malmener bateaux et marins. Il faudra jouer de prudence et d’humilité pour ne pas casser et c’est très clairement l’objectif du skipper Normand : arriver de l’autre côté de l’Atlantique afin de cumuler des milles qualificatifs pour le Vendée Globe 2024.

© Jean-Marie LIOT

« C’est une Route du Rhum. On sait à quoi à s’attendre quand on vient ici. Ça fait partie du jeu. Il faut savoir aller s’abriter si on pense que ça ne passe pas ; réduire la toile pour laisser passer le plus gros ou encore savoir prendre des risques et y aller à fond. Il faut être capable de tout ça », annonce Louis Duc (Fives – Lantana Environnement).

 

Le départ sera tonique, mais maniable

Les cartes météo sont en effet sans ambiguïté : les dépressions se suivent depuis le début de la semaine en Atlantique Nord et, avec elles, leur lot de vents puissants et de mer forte. « Le départ sera tonique, mais maniable. C’est lundi soir que ça va se corser », prévient Hervé Laurent, météorologue qui accompagne Louis Duc jusqu’au départ de cette Route du Rhum. « On attend 35 à 40 nœuds avec 6 à 10 m de creux. Pendant 3 – 4h, la course sera sans doute mise entre parenthèses. Après, le vent va se calmer, mais en restant de face et accompagné d’une mer formée. Bateaux et marins vont être secoués », annonce le météorologue.

 

Louis Duc (Fives – Lantana Environnement) « Ce sera peut-être le moment le plus compliqué de la course. Ce n’est pas la première fois que l’on navigue dans ces conditions-là. Il peut y avoir de la casse. Ce n’est pas une météo qui m’inquiète, mais il faut l’aborder de façon très humble. »

 

Le calme agité après la tempête

Et ensuite ? Ce premier gros obstacle technique franchi, la suite s’annonce diablement stratégique. Le changement de décor sera radical avec du vent portant, faible et instable et un scenario météo évolutif !
Les grosses dépressions évoquées plus haut repoussent en effet les alizés* très au sud, au niveau du Cap Vert. Et, entre les deux, il n’y a pas de vent. « Il va falloir tricoter », explique Hervé Laurent. « La situation sera complexe, avec des petites cellules dépressionnaires qui se baladent autour des Açores : ce sera un bon casse-tête ! Les skippers vont partir avec plein de scénarios stratégiques possibles : il faudra trouver les meilleurs couloirs, il s’agira de petits trous de souris pour éviter soit les calmes, soit les vents contraires. »

 

Louis Duc (Fives – Lantana Environnement) : « A partir du Cap Finisterre, le jeu va se relancer ! Ça va être intéressant et ouvert. Sur la Route du Rhum, c’est toujours pareil : il faut mettre une dépression à droite, un anticyclone à gauche : reste à trouver les bons ! »

 

Atouts météo ?

La rusticité météorologique du début de parcours de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe, suivie d’une deuxième partie donnant la part belle à la stratégie plus qu’à la performance pure ne vont pas favoriser la glisse et la vitesse.
« Les foilers vont avoir du mal à foiler »
, estime Hervé Laurent. Ce qui permettrait aux bateaux à dérives de tirer leur épingle du jeu ?

A voir… La priorité de Louis Duc reste de boucler son parcours.

 

* Les alizés : vents subtropicaux générés par la rotation de la terre, soufflant au secteur nord-est dans l’hémisphère nord. Lorsqu’ils sont établis, ils permettent aux marins de traverser l’Atlantique d’est en ouest dans des conditions idéales : brise établie, chaleur et soleil. Un doux rêve semble-t-il pour les solitaires de cette édition de la Route du Rhum…

Louis Duc – IMOCA Fives-Lantana Environnement
La Route du Rhum, une révélation, une détonation

Louis Duc a été élevé à l‘eau de mer. Il ne savait pas encore marcher qu’il naviguait déjà à bord du voilier familial. A terre, une annexe de bateau faisait office de « Maxi-Cosi » ! Et puis, à 11 ans, il découvre la Route du Rhum : ce fut un véritable un déclic, un détonateur… une bombe ! La course au large venait d’entrer dans la vie de Louis, par la grande porte.

© Bernard LeBars
© Jean-Marie LIOT

« J’ai découvert cette course, avec mon père, j’avais 11 ans. C’était l’époque des Loïck Peyron, Laurent Bourgnon… le départ fut grandiose ! Ça a sans doute été un déclic pour moi cette visite sur les pontons de Saint Malo en 1994. Parce qu’à partir de ce jour-là, je me suis véritablement passionné pour cette course. Je ne pouvais pas m’en passer, j’avais ça dans le sang ! Je lisais toutes les revues, récupérais toutes les images qu’il pouvait y avoir. A l’école, je ne rêvais que de la Route du Rhum !… », se souvient Louis Duc.

 

A l’école, je ne rêvais que de la Route du Rhum…

« C’était la première fois que mon père m’emmenait sur un village de course. Je pense que c’est aussi pour ça qu’elle m’a marquée. J’étais monté à bord du beau bateau d’Halvard Mabire (Cherbourg Technologies), un 60 pieds. C’était le meilleur bateau de la flotte à l’époque. Il l’a perdu 3 jours après le départ… »

 

Dans le salon j’étais dans une annexe !

« Mon premier souvenir de mer ? C’est compliqué parce que j’ai mis les pieds sur un bateau à l’âge d’1 an environ. Dans le salon, à la maison, j’étais dans une annexe ! J’ai fait beaucoup de croisière dans les anglo-normandes avec mes parents. J’ai vécu à Carteret avec des enfants de pêcheurs qui sont devenus pêcheurs… J’ai grandi dans cet environnement très tourné vers la mer. »

Louis Duc – IMOCA Fives-Lantana Environnement
“J’adore la Route du Rhum !”

« J’adore la Route du Rhum, même si c’est un peu aussi ma bête noire*. J’ai envie d’arriver de l’autre côté avec zéro regret, après une belle bagarre avec mes concurrents et un bateau en état. Le reste, on verra bien ! » Voilà, tout est dit. Avec humilité et envie, le skipper de l’Imoca Fives – Lantana Environnement dévoile ses ambitions – et un peu plus – pour cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022.

La mythique transat en solitaire est à la fois une étape à franchir sur son chemin vers le Vendée Globe et un objectif sportif majeur pour le skipper Normand.

© Jean-Louis Carli / IMOCA

Une double étape à franchir

Ce sera sa première transat en solitaire en Imoca, la concrétisation de deux années d’un travail acharné pour mettre en place ce programme à partir d’un bateau entièrement reconstruit, recyclé… et très largement optimisé.
Et, à titre personnel, ses deux premières Route du Rhum ne lui ayant pas souri* (ce qui est d’ailleurs arrivé à de très grands marins, comme Éric Tabarly, notamment) … cette édition 2022 a comme un gout de revanche empreint de beaucoup d’humilité pour Louis.

 

J’aime les conditions difficiles

S’il n’a pas l’IMOCA le plus rapide de la flotte, Louis a d’autres cartes à jouer : son audace stratégique, la connaissance de son bateau et son aisance en mer. Des atouts majeurs, notamment en solitaire.
Louis Duc, skipper Fives – Lantana Environnement : « J’aime les conditions difficiles, comme celles que l’on peut avoir sur un départ de Route du Rhum. Je connais très bien mon bateau pour l’avoir complètement démonté et reconstruit avec le cabinet d’architectes et l’équipe de techniciens.
Et, au final, on a beaucoup navigué cette saison, j’ai mon bateau à ma main. Je me sens à l’aise à bord. Mais on est sur une course de haut niveau, tous nos concurrents sont redoutables ! »

 

Il ne faut pas faire le malin avec l’Atlantique

Louis Duc : « L’Atlantique ce n’est jamais la même chose. J’ai fait entre 15 et 20 transats. J’ai eu la chance de beaucoup naviguer. J’ai eu des histoires de naufrage… Il ne faut pas faire le malin. »

Louis Duc – IMOCA Fives-Lantana Environnement
Un programme circulaire et respectueux

En IMOCA, il y a les foilers flambant neufs et les bateaux de l’ancienne génération : deux approches, deux philosophies et des budgets radicalement différents. L’IMOCA Fives – Lantana Environnement fait partie de la 2e catégorie. C’est un bateau recyclé et optimisé. Avec Louis Duc, il vit sa 2e vie…

Louis Duc et son équipe ont redonné vie à l’ex-IMOCA de Clément Giraud, très endommagé suite à un incendie, en 2019, juste avant le départ de la Transat Jacques Vabre.

© Jean-Marie LIOT

Un pari technique réussi

Ce chantier de rénovation, réalisé en 2021, était un véritable pari technique, relevé par le normand et une équipe de 4 à 5 personnes en 10 mois seulement. Le bateau a été entièrement démonté. Chaque pièce a été inspectée, testée. Et, à chaque fois que cela était possible, elle a été réparée et réutilisée

 

Recyclage et optimisations

En parallèle de ce gros et minutieux travail de recyclage, tout a été étudié, avec le cabinet d’architecte Marc Lombard, pour optimiser au maximum cet IMOCA de 2006, sistership du Yes we Cam de Jean Le Cam, 4e du dernier Vendée Globe.

2021 : réparation de la carène, optimisation de la répartition des poids (ballasts, quille), révision du plan de pont.
2022 : nouveau gréement (mât d’occasion, celui de François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012, voiles retaillées) et nouvelles dérives (moules récupérés auprès de l’équipe de Manu Cousin).
2023 : nouvelles optimisations à venir.

 

Pour chacun de ces chantiers, la méthode reste la même : réparer et réutiliser tout ce qui peut l’être.

Louis Duc : « C’est dans ma philosophie de repérer les bateaux dont plus personne ne veut, d’estimer leur potentiel et, si la perspective est bonne, de lancer un chantier de réhabilitation. Pour mon tout premier projet course au large, j’avais récupéré un Mini en très mauvais état, que j’avais entièrement retapé pour participer à la Mini Transat.
L’histoire continue avec cet IMOCA accidenté. Il est de 2006, il n’est pas trop vieux et on sait qu’une fois réparé et optimisé, il redeviendra performant.
Le dernier Vendée Globe, avec la performance de plusieurs skippers à la barre de bateaux de l’ancienne génération, et notamment bien sûr celle de Jean Le Cam*, nous a conforté dans notre choix ! »

 * L’IMOCA n°172 est le sistership du Yes We Cam

Louis Duc inaugure un rucher chez Lantana Au jardin tranquille à Le Gault-Saint-Denis

Ce jeudi 20 octobre 2022, Louis Duc, skipper en lice pour la Route du Rhum 2022 et le Vendée Globe 2024 est venu inaugurer un rucher près de Chartres (Eure-et-Loir) chez Lantana Au jardin tranquille, dans le cadre du lancement de « Lantana Environnement ». En savoir plus en lisant l’article d’Actu Chartres.

Lantana Paysage, on en parle sur France Bleu Touraine dans La nouvelle éco

« Nous nous adressons essentiellement aux particuliers, en aménagement et en entretien » explique le directeur du réseau Lantana Paysage Guillaume de Germay. Le réseau souhaite atteindre le cap des 100 agences pour 2026, dans un contexte où avec la crise, les propriétaires souhaitent valoriser leur patrimoine. « On voudrait proposer d’autres services comme le nettoyage de toits, l’entretien des spas ou piscines, la destruction de nuisibles » complète Guillaume de Germay.

Lantana Paysage organise des portes ouvertes le samedi 22 octobre dans ses 5 jardins d’exposition de la région Centre, à Tours, Châteauroux, Orléans, Blois et Saint-Georges-sur-Cher.

Un bilan très positif !

« C’était la première fois que je naviguais au contact depuis les transformations du bateau et c’est très positif. Je suis vraiment content du travail qui a été fait. Il y a eu de la régate tout le temps, j’étais au taquet en permanence sur la course et les réglages, j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce beau parcours ! ». Bref, vous l’aurez compris, Louis avait le sourire à son arrivée au ponton de Lorient – La Base à la 15e place des 48h du Défi Azimut.

Il a cependant manqué une voile clé au skipper Fives – Lantana Environnement pour performer lors de la descente vers l’Espagne, mais Louis a composé avec ce qu’il avait et réussi à envoyer son spi dans des conditions musclées pour compenser ce manque.
Ensuite, une belle régate au contact lui a permis, sur toute la remontée vers la Bretagne, de se jauger par rapport aux autres bateaux à dérives comme à certains foilers : le bilan est très positif.

 

Le départ : « j’étais fier de moi ! »

Louis Duc : « C’était intéressant ! J’ai réussi à bien me placer sur la ligne de départ, ça m’a rappelé mes années de Laser ! Je l’ai bien senti, j’ai réussi à bien placer et lancer le bateau, au taquet sur les réglages et les angles. C’étaient des conditions météo (10 à 12 nds de vent) où les bateaux à dérives peuvent tirer leur épingle du jeu. J’étais fier de moi ! »

 

La descente : « un peu sport sous spi, mais ça l’a bien fait »

Louis Duc : « Sur la descente vers Azimut 1, il me manquait un Code 0 (gennaker polyvalent, grande voile d’avant) que je n’ai pas pour le moment. C’était vraiment la voile qu’il fallait pour ce bord-là !
Du coup, j’ai dû composer entre mon J1 et le spi, avec un changement de voile à gérer. Ce type de manœuvre prend vite une heure sur ces bateaux avec quelques milles de perdus à la clé.
Il y avait des rafales entre 25 et 30 nœuds donc je me suis contraint à temporiser, à rester sous J1 en naviguant haut un peu plus longtemps que ce que j’aurais souhaité…
Et comme ça m’agaçait, j’ai fini par envoyer le spi même s’il y avait encore pas mal de vent, c’était un peu sport, mais ça l’a bien fait !
Ça a bien accéléré sous spi, sans trop tirer, pour ne pas risquer de casser. Je m’en suis bien sorti au final. Ceux qui n’ont pas mis le spi (et qui n’avaient pas de Code 0) ont eu du mal… »

 

La remontée, au contact et au taquet !

Louis Duc : « C’était la première fois que je naviguais au contact depuis les transformations du bateau et c’est très positif. Je suis vraiment content du travail qui a été fait. On avait la vitesse malgré des voiles un peu fatiguées. Quand on fera évoluer notre garde de robe, ça devrait bien se passer ! »

 

Arrivée : un joli coup pour finir

Louis Duc : « On termine à une jolie place en réussissant à doubler un foiler juste avant le passage de ligne, sous le soleil, à Lorient : un magnifique parcours qui se termine bien ! J’ai pris beaucoup de plaisir ! …Et j’espère que Bertrand, notre mediaman, aussi : je crois que nous allons avoir de belles images ! »

17 septembre 2022 – Dernière ligne droite !

Charlie Dalin (Apivia) a coupé la ligne d’arrivée de ce parcours de 505 milles des 48h du Défi Azimut un peu avant 7h ce matin. Louis n’est plus qu’à une cinquantaine de milles du but, en 15e position, à la bagarre au cœur d’un groupe de foilers et de bateaux à dérives.

Ce triangle au cœur du Golfe de Gascogne fut essentiellement une course de vitesse. Le skipper normand a tiré le meilleur de son Fives – Lantana Environnement, très satisfait des dernières évolutions apportées à son bateau : « En vitesse ça se passe pas mal, les travaux réalisés portent leurs fruits. Avec des voiles neuves ça sera un avion de chasse ! », constatait Louis hier en fin de journée alors qu’il était (il l’est toujours d’ailleurs) au coude à coude avec le foiler d’Isabelle Joschke (MACSF).

Il fut le premier à virer de bord, hier en début de soirée, pour gagner vers le nord. Une stratégie qui lui a permis de recoller au gros du peloton. Ensuite, c’était parti pour un long bord tout droit vers Lorient, toute la nuit, que Louis aura sans doute mise à profit pour tester de nouveaux réglages : c’était en effet le moment ou jamais d’en profiter avant la Route du Rhum – Destination Guadeloupe…

Il nous racontera tout cela tout à l’heure : l’IMOCA Fives – Lantana Environnement est attendu sur la ligne d’arrivée à la mi-journée.

16 septembre 2022 – Départ canon !

Le skipper Fives – Lantana Environnement a fait le show hier sur le départ des 48h du Défi Azimut avec un superbe début de course en tête de flotte, sous l’objectif des caméras ! Bien placé, lancé, Louis a réussi à partir bien dégagé de ce groupe de 28 bateaux : bravo à lui !

La flotte du Défi Azimut a englouti cette nuit les 220 milles (407 km) qui séparent Lorient de la première marque de parcours, située au large de l’Espagne. Pas ou peu de stratégie au programme de cette longue descente sous spi en route directe vers l’objectif, mais la nuit a sans doute été bien blanche pour les solitaires. Les allures portantes, à fortiori sous spi, étant en effet peu stables et véloces : « Ça déboule sous spi ! La manœuvre a été un peu longue, mais sans encombre… », écrivait Louis hier soir.

C’est donc une course de vitesse qui s’est engagée dès les premières minutes de ce parcours. Et ce matin, les IMOCA longent les côtes asturiennes avant d’entamer leur remontée vers la Bretagne.
 
Le vent, fort cette nuit (jusqu’à 20 – 30 nœuds), s’est sensiblement calmé ce matin (10 à 12 nœuds). Toujours de secteur nord, cette brise va désormais être « contraire », contraignant donc les concurrents à tirer des bords de près : « deux fois la route, deux fois la peine » ont coutume de dire les marins, mais cette route en zigzag implique aussi parfois des choix tactiques intéressants…
 
A suivre !

Naviguer au maximum avant le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe

A quelques jours du Défi Azimut – Lorient Agglomération et à moins de 2 mois de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, le normand Louis Duc, skipper de l’Imoca Fives – Lantana Environnement fait le point sur les enseignements et les acquis de cette avant-saison : « On a clairement amélioré la plate-forme du bateau, il reste un dernier palier technique à franchir pour pouvoir l’exploiter à 100%, ce sera possible l’année prochaine. Mais j’ai déjà beaucoup appris en vue de la Route du Rhum. »

 

Demain, l’Imoca Fives – Lantana Environnement fera route vers Lorient, où il rejoindra l’impressionnante flotte engagée sur le Défi Azimut, – Lorient Agglomération elle-même représentative de la belle bagarre qui se profile sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.
Fort des améliorations apportées à son bateau à dérives l’hiver dernier et armé de son bon sens stratégique, Louis Duc a su tirer son épingle du jeu sur les épreuves d’avant-saison, riches de précieux enseignements en vue de la transat en solitaire qui se profile…

Es-tu satisfait des améliorations* apportées l’hiver dernier à ton bateau ?

Louis Duc : « Nous avons clairement amélioré la plateforme du bateau, son comportement a nettement changé. Il se cabre au portant, au reaching… Il reste un gros travail à faire sur les voiles. Nous avons pour le moment des voiles réutilisées, retaillées, qui ne permettent pas d’exploiter tout le potentiel du bateau.
Nous allons améliorer aussi le système de ballast et le redressement du bateau. Tout cela a été anticipé, ce sera facile à mettre en œuvre l’hiver prochain, et permettra de valoriser à 100% les gros chantiers réalisés jusqu’ici. Le gain sera sensible.
Je suis extrêmement content du travail réalisé jusqu’ici, surtout avec les perspectives de gain de performance qui sont encore à venir. »

 

Quels enseignements tires-tu de tes deux courses d’avant-saison ?

Louis Duc : « Je découvrais le bateau, l’objectif était de ne pas casser, le système de dérive était tout neuf, il y avait des choses à mettre au point… C’était en revanche une belle occasion de se comparer aux autres.
J’ai fait des essais de combinaisons de voiles dont je n’étais pas très content sur la Vendée Arctique, ce qui m’a permis de tester autre chose de beaucoup plus concluant pendant la Drheam Cup.
Quand on aura l’occasion de faire des voiles neuves, tous ces enseignements seront une précieuse base de réflexion. Ces deux courses m’ont beaucoup apporté sur la conduite du bateau. »

 

Quels objectifs techniques te fixes-tu sur le Défi Azimut – Lorient Agglomération ?

Louis Duc : « Le Défi Azimut va permette de valider notre chantier d’été. Il y avait beaucoup de petits dossiers en jeu, notamment en électronique et en informatique.
Le Défi Azimut va aussi être l’occasion de découvrir les Imoca de Maxime Sorel, Paul Meilhat, Jérémie Beyou… même si nous ne jouons pas dans cette catégorie ce sera hyper intéressant à observer.
Le plateau de cette course est exceptionnel, on va voir comment on se place par rapport aux bateaux de la même génération que le nôtre… »

 

La Route du Rhum arrive ensuite à grand pas…

Louis Duc : « Le timing de cette saison ne nous a pas permis de vraiment nous entrainer, mais à l’issue du Défi Azimut, l’objectif est de naviguer au maximum avant le convoyage vers Saint-Malo. »

 

* Remplacement des dérives droites par des dérives inclinées, mât plus court, allègement du bulbe.

Mise à l’eau de l’IMOCA Fives – Lantana Environnement avant la Route du Rhum

News 21 juillet 2022 – Arrivée ! Très content de l’avoir fait

Le skipper Fives – Lantana Environnement a coupé la ligne d’arrivée de la Drheam Cup à 15h10 ce jeudi, après 4 jours et 4 nuits d’une course intense ! Les conditions contrastées de ces 1000 milles entre Manche, Mer Celtique et Atlantique ont permis à Louis de réaliser un entrainement grandeur nature, engagé et réussi. Louis a également engrangé de précieuses informations pour la suite de son programme… Une erreur de parcours le prive en revanche de classement, mais la Drheam Cup n’avait pas d’enjeu sportif pour lui. 

Louis Duc, skipper Fives – Lantana Environnement : « C’était un super parcours façon ‘’étape de Solitaire du Figaro’’ : 4 jours et 4 nuits intenses avec des conditions météos contrastées. 1000 milles sans répit avec beaucoup de changements de voiles, la mer Celtique, du trafic maritime, des zones de transitions météo parfois radicales. »

Une bonne chose d’avoir fait cette course  

 « C’était vraiment une bonne chose d’être sur cette course, car c’est un parcours complet. En plus, on a fait 70% au portant avec du petit temps, du médium et de la brise : ça m’a permis de tester plein de configurations différentes. Je m’en suis servi pour tester pas mal de voiles en fonction notamment de l’état de la mer. J’ai appris beaucoup de choses sur la conduite du bateau. Je suis super content de ce travail-là. »

Je ne me suis pas ménagé

« Je ne me suis pas ménagé, j’étais en mode course en permanence, comme s’il y avait des concurrents partout autour de moi. J’ai joué le jeu à 100% et je suis content de ça parce que j’ai pas mal négocié, techniquement et stratégiquement. 

Il y a eu notamment une jolie bagarre avec le groupe des Class40, armés de bateaux de la dernière génération qui, dans la brise, peuvent aller plus vite que moi. Au Fastnet, ils étaient revenus pas très loin, ils avaient profité de la zone de transition où ça tamponnait par devant. Si je n’avais pas attaqué, ils seraient passés devant. Je suis content de les avoir laissés derrière. » 

Une erreur qui ne reproduira pas

« J’ai appris encore beaucoup de choses sur la conduite du bateau et dans les choix de voiles… Et j’ai aussi appris que jusqu’à la dernière minute avant le départ, il faut toujours lire les avenants de la direction de course. C’est une erreur de ma part, ça ne se reproduira pas. »

Fin prêt début septembre

« Je n’ai rien cassé, mais il y avait déjà une belle job-list, qui s’est confirmée tout au long de ce parcours. Nous repartons en convoyage ce soir pour Caen, le bateau sera sorti de l’eau lundi prochain. Ensuite, l’équipe va prendre une pause bien méritée avant d’attaquer un chantier technique mi-août dont l’objectif est d’avoir, début septembre, un bateau parfaitement près pour la Route du Rhum. » 

News 21 Juillet 2022 – Dernière ligne pas très droite

Louis est attendu en fin de matinée à la Trinité sur mer. Après la brise soutenue, au portant, d’hier, place ce matin à une remontée, au près, face au vent, dans des airs de plus en plus légers… Cette Drheam Cup aura offert au skipper Fives – Lantana Environnement des conditions particulièrement variées pour travailler sur ses réglages ! 

La journée d’hier a ainsi été vraiment riche pour Louis, pimentée notamment d’une jolie bagarre à distance avec le groupe de tête des Class40, rajoutant ainsi une dimension tactique au travail technique qu’il avait mis en place. 

A 8h ce matin, l’IMOCA Fives – Lantana Environnement n’était plus qu’à 30 milles (55 km) de la Trinité-sur-mer. Il devrait couper la ligne d’arrivée entre 11h et midi, ce jeudi. 

« Il y a beaucoup de monde sur zone, entre les concurrents IRC de la Drheam Cup, les pêcheurs, les plaisanciers… la nuit sera sans doute blanche », annonçait Louis hier soir. 

Cette fin de parcours, à tirer des bords dans une brise évanescente, ne sera pas de tout repos non plus et risque fort de se jouer au ralenti… 

Après une très courte pause, Louis et son équipe repartiront dès cet après-midi vers la Normandie : à trois mois de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, chaque jour compte…

News 20 Juillet 2022 – Séquence émotion hier sur la Drheam Cup 

Loïc Escoffier, skipper d’un catamaran de série préparé pour participer à la Route du Rhum a chaviré hier matin alors qu’il naviguait bord à bord avec Louis, peu après leur passage du Fastnet. Loïc est sain et sauf, il a pu être récupéré par les gardes côtes anglais en fin d’après-midi. 

« C’était un peu chaud »

« On était bord à bord et, à un moment, j’ai perdu son émission AIS… Nous avions échangé juste avant son chavirage sur les voiles à mettre dans ces conditions », raconte Louis. « C’était un peu chaud, le vent est monté, il y avait de la mer. Sous spi, en multi, ça peut partir vite… » 

Le skipper Fives – Lantana Environnement était déjà loin de la zone de l’accident lorsqu’il en a été informé, dans l’après-midi, par la direction de course. Trop loin pour revenir sur ses pas et rester à proximité de Loïc en attendant les secours, d’autant que de nombreux concurrents arrivaient sur zone. C’est d’ailleurs un très bon ami de Louis, Brieuc Maisonneuve, skipper d’un multicoque lui aussi, qui a assuré cette veille. 

Séquence émotion donc… qui fait toujours réfléchir, à fortiori en course, en solitaire. 

La course continue

La bataille contre le chrono continue cependant pour Louis, qui ne perd pas de vue ses objectifs de travail de test de voiles sur cette Drheam Cup : « J’ai eu l’occasion de faire tout le tour de la garde-robe depuis le départ. J’essaie, depuis le Fastnet, un petit gennaker de capelage qui va très bien dans la brise. Là, le vent mollit, ça va être un peu moins bien, j’attends que la mer se calme pour renvoyer le spi. »

IMOCA vs Class40

Au-delà du chrono, Louis est aussi talonné par la flotte, très rapide, des Class40 de la dernière génération, celle qu’il a initiée il y a 6 ans déjà avec le Lift40… « Ils doivent être à fond sous spi », analyse Louis. Les Class40 sont en effet plus simples à manier que les IMOCA, les skippers peuvent changer de voiles plus fréquemment et rapidement que lui. 

Louis réussira-t-il à contenir les assauts de ses anciens camarades de course ? Réponse demain matin à la Trinité-sur-mer ! 

News 19 Juillet 2022 – Compromis stratégiques en vue

A petite vitesse, toute la nuit, dans une brise timide, Louis a progressé vers la pointe sud de l’Irlande et son fameux phare. Dans son sillage, la meute des Class40 a profité de ce ralentissement par devant pour revenir sur lui… de quoi pimenter un peu la donne de cette Dhream Cup pour le skipper Fives – Lantana Environnement ! 

Au lever du jour, à l’approche des côtes irlandaises, le front venu du large commence à pointer ses isobares. Les vitesses vont reprendre du coffre. L’Imoca Fives – Lantana Environnement va enrouler le Fastnet dans la matinée, ensuite, il pourra exploiter pleinement ce vent venu du nord pour glisser vers l’ile de Ré… mais sans doute pas en ligne droite ! 

La zone sans vent, négociée la nuit dernière s’étire en effet jusqu’au large de la Bretagne ce matin. Au fil des heures, la dépression va prendre le dessus, mais, d’ici là, il y aura des compromis stratégiques à faire entre aller chercher de la brise au large ou flirter avec la zone de calmes. 

L’objectif de Louis sur ce parcours étant notamment de tester différentes configurations de voiles, il y a fort à parier qu’il aille se frotter à autre chose que des brises légères, dont il n’est pas spécialement friand… 

A suivre !

Météo de « rêve » pour le départ de la « Drheam » Cup…

C’est le privilège des courses estivales : les concurrents de la Drheam Cup vont bénéficier de « conditions de rêve », dixit Louis Duc, skipper de l’IMOCA Fives – Lantana Environnement ! 

Grand soleil, mer plate et une brise de 15 à 18 nœuds de secteur Est, portante donc, sont en effet au programme de ces premières heures de course. La traversée de Manche et la remontée vers Land’s End (pointe sud-ouest de l’Angleterre) devraient être rapides et agréables. « Les prévisions sont assez calées et fiables, on a des conditions de rêve pour rallier la mer Celtique ! », précise Louis. 

Ensuite, le passage en Mer Celtique et du Fastnet s’annoncent plus compliqués : une zone sans vent, à l’avant d’une dépression, va ralentir le tempo de la course. « La vitesse de progression de ce front va déterminer la durée de ces calmes. C’est la difficulté de ce parcours. Et, comme on est en plein été, avec de grosses chaleurs, ce front sera sans doute chargé d’orages : on va surveiller tout cela. » 

Pour limiter ces risques de passages orageux, l’organisation de la course a d’ailleurs réduit le parcours prévu pour les Ultim, IMOCA, Ocean Fifty et Class40 : ils iront virer une marque de parcours au nord de l’Ile de Ré, au lieu de l’estuaire de la Gironde. « Là, on aura des vents de nord-ouest qui vont nous pousser. Et on aura normalement échappé aux zones orageuses.

Nous devrions ensuite bénéficier de vents de nord-est qui devraient s’installer sur la remontée vers la Trinité-sur-mer. Ces conditions très contrastées seront parfaites pour tester différentes configurations de voiles ! »

Le skipper Fives – Lantana Environnement pense boucler ce parcours dans la nuit de mercredi à jeudi ou jeudi matin 21 Juillet 2022.

Inauguration des ruchers par Louis Duc dans les actualités du magazine Profession Paysagiste !

Lantana Environnement se mobilise pour préserver l’environnement en favorisant l’implantation de ruchers. Ce réseau de paysagistes indépendants met ainsi en relation hébergeurs et apiculteurs responsables dans le cadre d’une convention. Les 23 et 24 mai derniers, Louis Duc, skipper de l’IMOCA Fives Lantana Environnement, en lice pour la Route du Rhum 2022 et le Vendée Globe 2024, est venu symboliquement inaugurer les 3 premiers ruchers dans les agences du réseau Lantana (Jardinessences, Roca Paysage, CG Environnement). Louis Duc a ainsi montré l’importance qu’il accorde à cette démarche environnementale. En portant le logo Lantana Environnement sur son IMOCA, il compte participer à l’amplification de ce mouvement et ainsi faciliter la rencontre entre hébergeurs potentiels de ruchers (entreprises/particuliers) et apiculteurs responsables.

Qualifié pour la Route du Rhum

Au delà de la belle performance sportive et stratégique réalisée par Louis sur cette Vendée Arctique, ces quelques 1500 milles parcourus en course jusqu’en Islande entrent en ligne de compte pour sa qualification pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe comme pour le Vendée Globe !

Il fallait y aller à fond !

A voir ou à revoir ! L’arrivée de Louis aux Sables d’Olonne à l’issue de la Vendée Arctique : “avec mon option Est, j’ai évité à la fois de ne pas avoir de vent du tout et d’en avoir trop ! …mais il fallait y aller à fond. Au final, on ne s’en sort pas trop mal. C’était ma troisième sortie de la saison, je suis encore en découverte du bateau. Ce que je retiens, c’est qu’il y a des bateaux à dérives dans le top ten et ça, c’est une très bonne chose !”

 

Les enfants d’abord !

Ça vous dirait de jouer à un nouveau jeu ? Nous vous proposons d’embarquer pour un tour du monde à la voile, accessible à tous… Partants ? Alors, on vous dit tout ! 🙂


« Les Enfants de la Balle », c’est le nom de baptême de l’Imoca Fives – Lantana Environnement, mais c’est aussi le nom d’une association qui aide à faire évoluer notre regard sur le handicap en œuvrant à l’inclusion des enfants en situation de handicap par le sport. Louis supporte cette association depuis plusieurs années.


Et, pour aborder le handicap et l’inclusion de façon ludique et fédératrice, l’association a eu la très belle idée de créer un jeu de société : « Tous A bord »


Entraide et défis sont les clés de ce jeu familial qui permet, le temps d’une partie, de lever le voile sur le quotidien des enfants porteurs de handicap, de mieux appréhender leurs faiblesses, mais aussi leurs dons, et de jouer tous ensemble.


Et, devinez quoi, « Tous A bord » se passe à bord d’un bateau qui fait le tour du monde à la voile. Son équipage doit affronter tempêtes et calmes, réparer des avaries, faire des choix stratégiques… Heureusement, ils pourront parfois faire appel au capitaine Louis Duc et avoir un coup de pouce de sa part.


Esprit d’équipe, bienveillanceouverture d’esprit, respect sont au cœur des parties de « Tous A bord » !

Pour que ce très beau projet puisse voir le jour, vous pouvez aider à le financer : vous serez les premiers à recevoir votre jeu et à partager cette aventure ! En plus, ça ferait un très chouette cadeau pour Noël 🙂 Merci à vous !

Une équipe, du respect, des valeurs

Chaque mois, nous vous présentons l’un des membres de l’équipe. Ce mois-ci, Louis Guimard : bosseur, discret et efficace.

 

La première fois qu’il a mis les pieds dans un chantier naval, c’était chez V1D2 à Caen, Louis Duc avait alors 17 ans. C’était le benjamin de l’équipe : « P’tit Louis » ça vient de là.
Alors, lorsque Louis Guimard a intégré l’équipe en 2021 pour participer au chantier de refit de l’IMOCA, il a immédiatement été surnommé « Grand Louis ». Obligé.

J’ai dit Banco !

Les deux Louis se sont rencontrés en 2019, entre deux confinements, à l’école de voile de Carteret. Louis Duc avait pris en charge la redynamisation de la structure, mais avait déjà son projet IMOCA en gestation.

« Louis m’a dit : ‘’si ça t’intéresse – et si tu en as envie, surtout – j’ai besoin de quelqu’un comme toi. ‘’ J’ai dit Banco ! »

Une histoire qui en rappelle une autre ? En tous cas, si Louis Duc sait s’entourer de compétences, il a aussi à cœur d’aller chercher celles qui ne sont pas forcément sous les feux de la rampe.

A l’image d’un mousse qui embarque pour la première fois, Grand Louis endosse donc ce précieux rôle de « Multitâche ! Je suis arrivé sur le chantier de refit pour faire du composite. J’ai été très bien accueilli. J’ai appris au fil des jours le composite, l’accastillage, le matelotage… Bref, à mettre la main à la pâte là où il faut, quand il faut ! »

Suite du programme…

26 juin Remise des prix de la Vendée Arctique
Remontée vers la Normandie, en passant par Lorient
13 juillet ouverture du village de la Drheam Cup à Cherbourg
15 juillet prologue de la Drheam Cup
17 juillet départ de la Drheam Cup
21 – 22 juillet arrivée à la Trinité-sur-mer
23 juillet remise des prix de la Drheam Cup
Fin juillet retour à Caen et chantier technique

Une très belle 8e place pour le skipper Fives – Lantana Environnement !

Louis a franchi la porte islandaise, devenue ligne d’arrivée, de la Vendée Arctique à 2h54 ce samedi, en 8e position ! Cette très belle place est le résultat de 5 jours de course engagés, audacieux et réussis. Le skipper Fives – Lantana Environnement, pour sa deuxième course en IMOCA et sa première en solitaire a su, une fois encore, faire une trace bien à lui et pertinente.

Les conditions météo radicales de ces contrées pré-polaires auront eu raison de la compétition. La direction de course, confrontée à une équation insoluble, s’est résolue hier soir à faire de cette porte islandaise la ligne d’arrivée de la Vendée Arctique.

Les coureurs ne pouvaient en effet rester en standby de façon sécuritaire en attendant que l’ensemble de la flotte arrive sur zone et que la dépression glisse vers l’Est. Tandis que les conditions météo étaient encore trop rudes pour renvoyer les coureurs vers la suite du parcours au fil de leurs temps de passage à la marque islandaise.

Courte mais passionnante cette Vendée Arctique !

C’est dommage, la suite promettait d’être intéressante, mais ces 5 jours d’ascension jusqu’au 65° Nord ont déjà été riches d’enseignements et de rebondissements pour le skipper Fives – Lantana Environnement.

Louis n’avait que deux sorties à son actif depuis la mise à l’eau de son bateau le 4 mai. Cette Vendée Arctique était pour lui une course de redécouverte de son Imoca, suite aux optimisations effectuées cet hiver. Il avait prévu d’observer les performances de ses camarades de course à dérives : il a eu de belles occasions de le faire, dans des conditions météo contrastées.

Mais, surtout, le skipper Fives – Lantana Environnement nous a offert un passionnant scenario à rebondissements avec un final particulièrement réussi : un bien mérité « to ten », à 7 minutes seulement de l’un des foilers les plus performants du moment.

Bravo Louis !
Et à très vite pour un débrief complet !

Course neutralisée après la porte islandaise

« Plus tu vas au nord, plus les systèmes météo évoluent vite », expliquait Louis avant le départ. Nous en avons la preuve par l’exemple avec cette grosse dépression attendue sur l’Islande, dont le développement a contraint la direction de course à neutraliser cette Vendée Arctique une fois que les concurrents auront franchi la « porte » virtuelle située dans l’Est de l’Islande.

Bienvenue à Faskrudsjordur !

Les solitaires iront ensuite s’abriter, sans toutefois avoir le droit de débarquer ni recevoir d’assistance extérieure. La direction de course a trouvé une possibilité de mouillage dans le fjord de « Faskrudsjordur », proche de la marque de parcours.

Ce soir en Islande

Louis évolue ce matin juste en avant de ce front, dans l’ouest des îles Féroé, dans des conditions musclées. Il trace à plus de 15 nœuds, à 180 milles (330 km) de la porte qu’il devrait atteindre en fin de journée.

D’ici là, il va devoir composer avec le centre de cette dépression qui, à l’instar de l’œil d’un cyclone, est vide de vent. Alors, pour continuer à bénéficier de brises portantes, il va donc devoir arrondir sa trajectoire vers le nord et suivre ainsi le mouvement de ce tourbillon géant qui est en train de s’enrouler autour de l’Islande…

La course au large, à fortiori en solitaire dans ces contrées hostiles, requiert autant d’humilité que de ténacité.

Bouée météo larguée !

Dans le cadre d’un partenariat entre la Classe IMOCA et Météo France, l’institut météorologique français profite des routes extrêmes empruntées par les coureurs au large pour leur confier des bouées scientifiques permettant de mesurer des données atmosphériques et de courant. Louis s’était porté volontaire pour embarquer cet imposant instrument de mesure. Il avait pour mission de larguer au 59° Nord : ce fut chose faite hier.

Étonnante cette Vendée Arctique !

On s’attendait à des passages de petits fronts successifs, du vent fort, des changements météo radicaux, une mer formée… Or, après quatre jours de course, la flotte de la Vendée Arctique a dû négocier deux douloureux passages de calmes plats : le cauchemar des marins.

… et passionnante !

Côté classement, là aussi, c’est étonnant… et passionnant à suivre ! On s’attendait à ce que les foilers allongent très vite la foulée, mais, pour ça, il leur faut du vent et des routes débridées. Ce début de parcours très tactique a donc permis aux bateaux à dérives de tirer leur épingle du jeu.

SUIVEZ LA COURSE ET LOUIS DUC SUR WWW.VENDEEARCTIQUE.COM

Balade écossaise

Ce que Louis n’a pas manqué de faire ! En 6e position ce matin, il longe les côtes écossaises pour finir de contourner la bulle sans vent qui a piégé une grande majorité de la flotte hier. Le skipper Fives – Lantana Environnement a réussi à rester dans de bonnes conditions météo depuis hier, tout en étant toujours relativement proche de la route directe.

Après les calmes, la tempête…

A la mi-journée ce jeudi, l’approche d’un système dépressionnaire va à nouveau ouvrir la voie vers l’Islande et permettre à Louis de refaire cap au Nord.

A partir de la nuit prochaine, le décor va en effet radicalement changer. Un puissant flux de secteur sud puis ouest va s’installer avec des vents à de 30 à 40 nœuds (55 à 75 km/h), sans doute plus dans les rafales…

Bref, on va revenir à un schéma plus classique !

Le vent retrouvé !

La traversée de la dorsale, premier obstacle météo de cette Vendée Arctique, n’a pas épargné Louis. Son option Est était la bonne, mais il est tombé dans des calmes alors que, juste un peu dans son Ouest, ses concurrents directs (Benjamin Ferré, Eric Bellion, Sébastien Marsset…) ont bénéficié d’une veine de vent hier matin qui leur a permis de s’extirper de ce pot de glu. Toute la journée, ils ont pu profiter de conditions favorables pour gagner vers le Nord. Louis n’a pas eu cette chance. C’est le jeu de la course au large.

Ce matin, l’Imoca Fives – Lantana Environnement trace à plus de 14 nœuds sur la route directe. Les solitaires ont encore 3000 milles (5500 km) à négocier. La course ne fait que commencer !

Chacun son tour

Louis devrait bénéficier de conditions favorables ce mercredi, poussé par une brise soutenue, tandis que la tête de flotte et les partisans de l’Ouest commencent à butter dans une nouvelle zone de calmes.
Cette bulle anticyclonique devrait gonfler dans la journée et s’étendre jusqu’au large de l’Ecosse… avant l’arrivée d’une dépression – salvatrice – jeudi !

Bref, il va à nouveau y avoir de la stratégie dans l’air…

Début de course mouvementé !

Message du bord reçu hier soir :

Une première nuit rapide, un peu décalée de mes camarades : je ne voulais pas naviguer en dessous du 270, quand la route est au 320. Ça a donc accéléré un peu plus tard, quand le vent c’est installé NE.

Cette première nuit ne m’a pas épargné : un support d’hydrogénérateur s’est envoyé en l’air, quelques bugs de centrale de navigation, une canne de dérive abimée… 

J’ai même cru à un moment avoir délaminé une dérive, mais c’était probablement du varech qui s’est coincé dedans, ce qui a généré de grosses vibrations. J’ai donc arrêté le bateau plusieurs fois, pour tout vérifier et gérer différentes bricoles.

La deuxième nuit fut clairement plus tranquille, un peu trop… J’ai voulu entrer dans la dorsale un peu plus haut que la majorité de la flotte. Au début, ça ne s’est pas trop mal passé, ensuite je suis resté longtemps dans des trous d’air… à voir les vitesses de l’ensemble de la flotte, ça avait l’air assez aléatoire. 
Au final, je m’extrais de là avec plus de 80 milles de retard sur les premiers bateaux à dérives.

Bon, le bateau Fives – Lantana Environnement est en ordre et, vu la météo, c’est loin d’être fini ! Pour l’instant ça glisse sous spi, et on fait route vers l’Islande !

Journal de bord – Le long des côtes irlandaises

Louis a choisi ce matin d’obliquer à nouveau vers l’Est pour éviter la 2e zone de calmes évoquée ce matin. L’ambiance est bien grise et humide : un peu de fraicheur venue d’Irlande 😉

Tournée inaugurale des premiers ruchers les 23 et 24 mai

© (Photo NR, Sébastien Gaudard)

Depuis Saint-Claude-de-Diray, le paysagiste Olivier Denys accueille pour la première fois des ruches dans le jardin de sa société. Il a répondu à l’appel du réseau national de paysagistes Lantana qui proposent de mettre en relation particuliers et apiculteurs afin de multiplier le nombre de ruches.  En savoir plus en lisant l’article de la Nouvelle République

Tournée inaugurale des premiers ruchers les 23 et 24 mai

Retour sur ces 2 jours de tournée inaugurale des premiers ruchers installés à l’initiative de Lantana Environnement, les 23 et 24 mai derniers.

Louis Duc, skipper de l’IMOCA Fives Lantana Environnement, est venu symboliquement inaugurer les 3 premiers ruchers dans les agences du réseau Lantana :

  • à Cognac (Jardinessences). Merci à Raphaël, Hortense et Pierre
  • à Semur en Auxois (Roca Paysage). Merci à Carole et Arnaud
  • à Blois (CG Environnement) : Merci à Fabien et à Olivier !

Il a voulu par là même montrer l’importance qu’il donne à titre personnel à cette démarche envers l’environnement.

En portant le logo Lantana Environnement sur son IMOCA, il compte participer à l’amplification de ce mouvement et ainsi faciliter la rencontre entre hébergeurs potentiels de ruchers (entreprises / particuliers) et apiculteurs responsables.

Merci encore une fois aux hébergeurs et aux apiculteurs « pionniers », pour leur accueil !

Des journalistes étaient conviés à chaque fois et les retombées presses sont significatives (dont un reportage sur France 3 !)

A proximité de chaque rucher, un panneau rappelle que la pollinisation est vitale pour l’humanité et notamment à travers 3 chiffres :

Près de 30%

des colonies d’abeilles disparaissent chaque année

80%

des espèces végétales se reproduisent grâce aux abeilles

+ de 50 %

de baisse de la production annuelle française de miel en 15 ans

Louis inaugure les tous premiers ruchers Lantana Environnement !

© Thomas Brunet

A Nercillac en Charente hier chez Jardinessence, en Côte d’Or ce matin chez Roca Paysage et à Blois chez CG environnement cet après-midi ! En savoir plus en lisant l’article de la Charente Libre : Nercillac : un skipper du Vendée Globe au chevet des abeilles

Qualification pour la Vendée Arctique

48h après son départ de Caen, Louis est ce mercredi 18 mai matin à la latitude de la Pointe Finistère et à la longitude du cap Finisterre espagnol. Il s’est fixé un waypoint en bordure de la dépression et des vents forts qui l’accompagnent. Ce système dépressionnaire glisse vers la mer d’Irlande, mais Louis devrait bénéficier d’une brise assez soutenue pour entamer son retour vers Caen.

Après des mois d’un travail intense à terre, le skipper Fives – Lantana Environnement ne boude pas son plaisir d’être en mer, d’autant que les premières sensations suite aux modifications apportées à son IMOCA sont plutôt bonnes : « Tout va bien, depuis le départ, ça oscille entre prise de ris et renvoie de toile. Je fais route dans l’ouest sur un waypoint fictif que je devrais atteindre dans la matinée. Pour l’instant, c’est du près reaching (à 50° du vent env.) face à la mer, ça cogne et ce n’est pas très rapide, mais le bateau a un comportement plus doux qu’avant dans les surventes. Hier après-midi, j’ai fait un bord bien sympa qui m’a donné un aperçu du potentiel du bateau. Sur le chemin du retour, ça devrait accélérer ! Au moins au début… »

Louis est attendu vendredi à Ouistreham.

Objectif Vendée Globe pour Lantana Environnement et le Groupe Fives !

L’association Lantana Environnement, qui favorise la pollinisation, et Fives, groupe d’ingénierie français d’envergure internationale, se lancent dans l’aventure Vendée Globe aux côtés de Louis Duc. L’IMOCA du skipper Normand, un plan Farr de 2006, auquel il a donné une 2e vie l’an dernier, a bénéficié d’un double chantier d’optimisation-recyclage cet hiver. Il sera mis à l’eau ce mercredi 4 mai, à Caen, doté d’un nouveau gréement, de dérives inclinées… et de nouvelles couleurs « Fives – Lantana Environnement ».

Après une saison 2021 dédiée essentiellement à un chantier de réparation – recyclage de son IMOCA (financé par une opération de crowdlending) et conclue par une superbe transat en double avec Marie Tabarly, Louis Duc peut désormais se projeter pleinement sur le Vendée Globe 2024 grâce à l’accompagnement du Groupe Fives et de l’association Lantana Environnement en partenaires titres ; de la société Best Énergies et du club de partenaires « Votre entreprise autour du monde ».

Des jardins pour les abeilles, une cause commune

Des entrepreneurs du paysage ont créé l’association Lantana Environnement dont l’objectif est de favoriser la pollinisation en proposant à ses adhérents, mais aussi aux particuliers, aux entreprises, aux paysagistes d’héberger des ruches et de planter des fleurs mellifères.

Lantana Environnement s’affiche avec fierté sur les voiles de Louis pour amplifier le phénomène de recrutement d’hébergeurs et d’apiculteurs !

Guillaume de Germay, Président de Lantana Environnement : « En tant que paysagistes, nous nous sentons investis d’une mission vitale de préservation de l’environnement. Nous disposons de jardins d’exposition dans lesquels nous pouvons héberger des ruches et planter des espèces mellifères, c’est pourquoi nous avons créé Lantana Environnement.
Notre engagement aux côtés de Louis sur son programme Vendée Globe a pour but de porter cette action auprès du plus grand nombre, pour qu’elle prenne de l’ampleur, pour fédérer de nouveaux hébergeurs de ruches, au-delà de notre réseau de paysagistes. Car tout un chacun, particuliers comme entreprises, peut rallier cette action et héberger un rucher. Les apiculteurs sont également sollicités via ce projet afin d’implanter et gérer les ruches et les essaims.

Nouvelles couleurs, nouveau gréement, nouvelles dérives

Paré de ses nouvelles couleurs, l’IMOCA Fives – Lantana Environnement sera mis à l’eau ce mercredi, à Caen. Louis et son équipe ont réussi à mener deux chantiers d’optimisation-recyclage de front cet hiver avec la récupération de l’ancien mât de François Gabart (avec lequel il avait remporté le Vendée Globe 2012) et la mise en place de dérives inclinées (avec les moules de puits de dérives de Manuel Cousin). Les voiles ont été retaillées pour s’adapter à ce nouveau gréement. Le bateau a été transformé et optimisé pour accueillir ses nouveaux appendices.

Louis s’attaquera à son parcours de qualification dans quelques jours avant de s’aligner sur la Vendée Arctique début juin.

Lantana Environnement

Impliqués dans la préservation de l’environnement, des entrepreneurs du paysage et leurs collaborateurs ont souhaité démultiplier leur action.

Crédibles et légitimes, nos adhérents s’engagent à favoriser la pollinisation et l’implantation de ruches, non seulement dans leurs propres jardins expo (plantation de fleurs mellifères), mais également en sollicitant d’autres hébergeurs à travers une communication locale et nationale.

Lantana Environnement, association Loi 1901, a donc pour objet de favoriser l’implantation de ruches, en mettant en relation hébergeurs et apiculteurs responsables dans le cadre d’une convention.

Programme 2022 de l’IMOCA Fives – Lantana Environnement

  • 4 mai – Mise à l’eau
  • Mi-mai – Qualification
  • 4 – 25 juin – Vendée Arctique
  • 13 – 23 juillet – Drheam Cup
  • Août – Chantier technique
  • 15 – 18 sept. – Défi Azimut
  • 6 novembre – Départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe