La nuit dernière, l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement a franchi à nouveau l’Équateur. Louis trace une belle ligne droite, sur l’orthodromie (la route la plus courte), depuis plusieurs jours. Le vent est faible, très faible même depuis hier, et pour cause : le Normand et ses concurrents directs sont entrés cette nuit dans le pot au noir, cette zone de turbulences qui résulte du conflit entre les alizés de l’hémisphère sud et ceux de l’hémisphère nord. Une marmite météorologique imprévisible qui semble cependant peu active pour le moment. Croisons les doigts !
Tout va changer
Louis, en pointe de son groupe de solitaires, fut le premier à avoir été ralenti par ces calmes orageux. Les positions se sont donc resserrées dans la nuit. Le fameux élastique… La bonne nouvelle, c’est qu’ils pourraient retrouver dès ce soir les alizés et là : « tout va changer », comme l’expliquait le skipper Fives Group – Lantana Environnement hier. « Les conditions vont être toniques » (vous le voyez là son sourire intérieur ? ;-)).
Finies les grosses chaleurs, les journées plein soleil à 5 – 6 nœuds. Retour au frais (avant le froid) aux mers formées, à la brise, la vraie. Bref, encore une bonne douzaine d’heures à batailler contre « rien » avant de pouvoir à nouveau empoigner pleinement les éléments, se battre avec eux, grâce à eux.

À gauche ou à droite ?
Une fois dans les alizés, Louis devra faire un choix stratégique de taille. Sans doute le dernier de ce tour du monde. Il lui faudra décider de faire soit le grand tour en contournant les Açores et l’anticyclone du même nom par l’Ouest pour rester dans des vents portants et soutenus. Soit opter pour une trajectoire directe, mais beaucoup plus technique, en tentant de se faufiler à l’Est de l’archipel portugais et de jouer en limite des calmes açoriens…
Dans la balance : son absence de voiles de portant valides, l’envie de jouer un dernier coup tactique bien à lui et, si jamais, regagner des milles sur ses camarades de jeu « plus haut ».
Affaire à suivre !
En tous cas, une chose est sûre, S’il y a quelque chose d’intéressant à tenter, le skipper Normand répondra présent ! Ce ne sont pas deux mois et demi de course (et de calmes récalcitrants) qui vont étouffer son esprit de compétition !
Vacation course du 26 janvier