L’Imoca Fives Group – Lantana Environnement trace à plus de 14 nœuds dans les alizés. Le changement annoncé par Louis est bel et bien là : « ça remonte doucement, avec un alizé soutenu cette fois ! ». Du vent – enfin !! – bel et bien établi.
De quoi redonner le sourire au skipper Normand malmené il y a deux jours par la transition entre les trop faibles alizés du Sud et l’entrée dans le pot au noir : panne de vent pour lui, mais pas pour ses camarades de course… Pénalisé, une fois encore, après tant d’effort.
Ce matin, avec ce vent revenu, Louis est le plus efficace de son groupe en « VMG » : « velocity made good », ou vitesse sur le fond. Il est en effet rare qu’un marin, même le meilleur des régatiers, puisse aller sur la route directe. Il cherche en permanence le meilleur compromis cap/vitesse : le cap le plus rapprochant sans pour autant perdre en vitesse. Un jeu subtil que Louis connait parfaitement bien.
Et, tout au long de cette longue remontée vers le nord, presque jusqu’à la latitude des Açores, à 1200 milles (2200 km) de là, il faudra réussir à maintenir ce bel équilibre.

La sargasse, ça agasse
Ce long bord de près est en revanche bien perturbé par la présence d’immenses bancs de sargasse. « Impossible d’utiliser l’hydrogénérateur pour le moment. Toutes les 15 minutes, il faut dégager les algues qui se prennent dedans. C’est impressionnant ! Il y a d’énormes plaques inévitables sur l’eau ! »
S’ennuyer les solitaires du Vendée Globe ? Jamais !
