Son adaptabilité, son engagement nous ont tout de suite impressionnés. Sa gentillesse et son humour aussi. Il anime la course du duo Fives Group – Lantana Environnement de ses vidéos et ses selfies en japonais que l’on a plaisir à écouter jusqu’au bout même si on n’y comprend rien !… Bref, nous parlons beaucoup de Masa depuis le départ de cette Transat Café l’Or, mais nous ne lui avions pas encore tendu notre micro, c’est chose faite !
Et en plus d’être un excellent marin, sympathique, travailleur et agréable : il s’exprime avec justesse et élégance.

A 8h ce vendredi 7 novembre, alors que le premier Imoca est en passe de couper la ligne d’arrivée de la transat Café l’Or Le Havre Normandie, Louis et Masa pointent en 14e position, 2e bateau à dérives. Ils sont à 1400 milles du but, soit environ 5 jours de course pendant lesquels ils vont continuer de tirer le meilleur de leur Imoca refité de 2006, optimisant leur trajectoire pour rallier au plus court, au plus vite Fort de France.

Louis duc & Masa Suzuki ©Team Fives Group – Lantana Environnement

L’IMOCA est plus grand, plus sauvage, plus exigeant 

Masa Suzuki, co-skipper de Fives Group – Lantana Environnement : « J’ai déjà participé à des courses et des transats en Mini 6.50 et en Class40, mais l’IMOCA est un tout autre animal : plus grand, plus sauvage et nettement plus exigeant. Chaque mouvement doit être calme et précis, car une seule erreur peut se transformer en un très gros problème !
Louis a été incroyablement généreux, m’apprenant non seulement le fonctionnement et les performances du bateau, mais aussi l’esprit de la voile IMOCA. J’apprends énormément à ses côtés et, honnêtement, je ne pouvais rêver meilleure salle de classe que le milieu de l’Atlantique. »

Exactement le genre de défi que j’aime

Masa Suzuki : « Absolument, encore plus qu’avant ! Cette course m’a fait réaliser à quel point je veux être sur la ligne de départ du Vendée Globe en 2028.
En même temps, je ressens aussi une sorte de pression positive. C’est comme le calme avant la tempête : excitant, un peu effrayant, mais exactement le genre de défi que j’aime. »

© Armel Vrac

Louis se contente de sourire au lieu de crier

Masa Suzuki : « Quand Louis a accepté de naviguer avec un Japonais qui ne parle pas français, je me suis dit : ‘’Waouh, il est vraiment courageux !’’ (rires)
Bien sûr, nous étions tous les deux un peu hésitants au début, mais après plusieurs jours de navigation ensemble, nous avons établi une véritable relation de confiance. Parfois, la communication se fait à coups de gestes et de bruits étranges, mais ça marche !
J’admire vraiment sa patience et sa gentillesse… surtout quand je fais une petite erreur et qu’il se contente de sourire au lieu de crier. C’est ça, le vrai leadership. »

Je suis toujours en « mode étudiant »

Masa Suzuki : « Mon objectif principal est d’arriver en Martinique en bonne forme et avec un bateau en bon état, mais c’est quand même une course ! Bien sûr, je veux terminer le plus vite possible.
Pour l’instant, les bateaux autour de nous sont assez éloignés les uns des autres, il n’y a donc pas beaucoup de place pour de grandes manœuvres stratégiques. Mais pour moi, chaque mille parcouru est l’occasion d’apprendre quelque chose de nouveau sur le bateau. Je suis toujours en « mode étudiant », j’essaie juste d’obtenir mon diplôme avec de bonnes notes à l’arrivée. »

Louis duc & Masa Suzuki ©Team Fives Group – Lantana Environnement

Arigato

Masa Suzuki : « Je tiens simplement à dire merci à Louis et à son équipe de m’avoir accueilli comme un membre de leur famille, et arigato à tous ceux qui, au Japon, continuent de croire en moi malgré la distance : ma famille, mes amis et tous ceux qui me soutiennent.
Je fais de mon mieux pour qu’un jour, nous puissions tous partager le même rêve : voir le drapeau japonais flotter au départ du Vendée Globe 2028 ! »