Nous les avions laissés vendredi au large de Gibraltar… ils tracent ce lundi matin au sud des Canaries ! Le près, c’est fini. Place au portant dans les alizés, même si quelques pièges météo se profilent quand même à l’horizon et c’est tant mieux, car ils représentent autant d’opportunités tactiques que Louis et Masa ne manqueront pas d’exploiter, jusqu’à leur arrivée aux Antilles…

Le duo Fives Group – Lantana Environnement pointe ce matin en 12e position, 2e bateau à dérives à une quarantaine de milles de Café Joyeux, plus véloce, qui a profité de la zone de transition entre Gibraltar et les Canaries pour s’échapper un peu. Une longue course poursuite de 2500 milles (4630 km) a donc commencée, avec bonheur, pour Louis et Masa !

Partage et transmission d’expertises

Ces deux marins, de cultures si différentes et qui, il y a un mois, se connaissaient à peine et n’avaient jamais navigué ensemble, forment aujourd’hui un duo efficace et soudé. Partage, transmission d’expertises, recherche de performance et bonne humeur : tout cela fonctionne à merveille à bord de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement !

Préserver avant d’attaquer

Louis Duc : « Les conditions sont parfaites ! On est au portant dans 20 – 25 nœuds de vent. On ne prend pas de risques, on est sous gennaker, c’est la voile du temps, sans forcer pour le moment. On préserve le matériel. Cela ne servirait à rien d’attaquer sous spi, ceux qui sont derrière sont loin et Café Joyeux, globalement plus rapide que nous, est 40 milles devant. On a tout intérêt à préserver le bateau et nos voiles… pour attaquer plus tard. »

On met nos réflexions en commun

Louis Duc : « L’objectif hier était de se dégager des Canaries et de leur dévent. Demain, on aura une petite zone de transition avec une rupture d’alizés. Après, on verra jusqu’où il faudra descendre pour récupérer l’alizé.
Jusqu’à la fin, on va tout faire pour tracer une belle trajectoire et tenter tous les coups tactiques possibles.
On travaille la météo chacun de notre côté avec Masa, ensuite on échange. Beaucoup de choix se font naturellement et, quand il y a vraiment des options tactiques, on met nos réflexions en commun pour définir notre stratégie : c’est agréable de travailler comme ça. »

Le homard aussi, ça se partage !

Et, puisque hier c’était dimanche, le partage fut également de mise pour le repas : Masa a goûté au fameux homard bleu de Normandie, avec plaisir ! « Il s’est régalé ! Il n’a rien laissé ! »

Masa a profité des calmes de samedi dernier pour sorti son drone, avec quelques difficultés et une grosse frayeur pour le récupérer… mais avec de superbes images à la clé ! Bravo à lui !